« Au PDCI, il y a ceux qui croient au retour au pouvoir et ceux qui n’y croient plus » (Ange Dagaret)

Dans cette chronique Ange Dagaret, membre du bureau politique du PDCI veut que le Pdci-Rda épouse son temps en matière de communication en utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication (les NTIC).

Le 4 décembre 2017, dans un espace dédié aux grands événements dans le quartier chic des Deux Plateaux, la direction de la communication du Pdci-Rda avait organisé un séminaire sur le thème : « La communication du Pdci-Rda face aux défis ».

Le Pdci-Rda doit épouser son temps

Sous la présidence effective du président du Pdci-Rda, SEM . Au cours des échanges, j'étais intervenu pour dire ceci : l'on veut que le Pdci-Rda épouse son temps en matière de communication en utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication (les NTIC). C'est-à-dire les sms, les sites web, Twitter, Facebook, Whats App, Messenger et bien d'autres réseaux sociaux pour communiquer. J'avais ajouté que c'était la mode et que c'était très bien d'y penser et de vouloir épouser son temps. Puis j'avais aussi dit que le principal fondateur du Pdci-Rda, et ses compagnons politiques n'avaient pas eu besoin de tous ces outils pour communiquer, de 1946 à 1990.

Les hommes comme instruments de communication

Et que leur premier instrument de communication, c'était d'abord les hommes et les femmes. Ils avaient recruté des hommes et des femmes valables et de caractère qui étaient capables, de vrais leaders d'opinions. Non seulement de représenter le parti dans leur village, leur quartier, leur département et leur région. Mais de le défendre crânement dans n'importe laquelle des situations et devant n'importe lequel de ses adversaires. Et, j'avais conclu qu'il n'y a de bonne communication qu'avec des hommes et des femmes engagés et déterminés pour la seule cause de leur parti dans les débats politiques partisans. Puis, j'avais aussi ajouté que le véritable problème du Pdci-Rda, depuis la regrettée disparition de son principal fondateur, le président Félix Houphouët-Boigny, de vénérée mémoire, c'était dans le choix de ses hommes et de ses femmes. Et que son plus gros problème, après le coup d'Etat de 1999, c'était la question de sa renaissance comme premier parti politique de Côte d'Ivoire. Ce qui me rappelait, avais-je dit, ce débat spirituel et religieux dans les sanhédrins entre ceux qui croyaient à la résurrection de JESUS-CHRIST et ceux qui n'y croyaient pas.

Deux camps tranchés et inconciliables

Car, au Pdci-Rda, il y a aujourd'hui deux camps tranchés et inconciliables. Quel que soit ce qui sera fait et dit dans ce parti septuagénaire ! Il y a ceux qui croient en son retour au pouvoir et ceux qui ne croient plus au retour du Pdci-Rda au pouvoir. Le premier groupe, ce sont tous ceux qui n'ont pas goûté aux délices du pouvoir . Et qui sont prêts à mouiller le maillot, à se battre pour qu'il revienne au pouvoir en 2020 dans le respect de l'esprit et de la lettre de l'Appel de . Et surtout dans le respect de la parole donnée et de la proposition d'une alternance, qui aurait été « acceptée devant un témoin », en faveur d'un candidat militant actif du Pdci-Rda. Cet , tant magnifié et applaudi. Que, bizarrement, chacun interprète selon son positionnement très fructueux ou pas du moment. C'est le cas du deuxième groupe de militants qui ne pense plus que leur parti puisse revenir au pouvoir. Même pas dans le cadre du Rhdp. Tant que ce groupement politique n'a pas phagocyté le parti de Félix Houphouët-Boigny.

Des attitudes de trahison nous donnent le tournis

Non. Ça ne devrait pas être ainsi et ça ne devrait pas fonctionner comme ils le pensent ou tel qu'ils le souhaitent. Surtout lorsque cette position vient des cadres ou des ministres qui sont exclusivement en mission dans le cadre d'un groupement politique au pouvoir dans lequel leur parti les a désignés pour les représenter. Et qui, contre toute attente, ont-ils trop pris goût au pouvoir Rhdp qu'ils ne se souviennent plus d'où ils viennent, qui les a proposés pour être rois ou bien pour être là où ils sont gracieusement. Mais au Pdci-Rda, ça a toujours été comme ça depuis quelques années. Si l'on devrait faire le point de ceux qui étaient allés en mission pour travailler pour le compte de leur pays au nom du Pdci-Rda et qui n'ont plus reconnu leur mandant, le Pdci-Rda. Je ne veux pas ici en nommer. Mais leurs attitudes de trahison nous donnent le tournis. Finalement, c'est le monde politique ivoirien qui semble être ainsi. A cause des intérêts particuliers qui le disputent aux convictions politiques et aux intérêts supérieurs.

Ils qualifient Bédié démon

J'en connais aussi au Pdci-Rda. Ils aiment Aimé Henri Konan Bédié lorsqu'il les a promus. Mais lorsqu'il est en difficulté politique ou dans une situation inconfortable, ils le qualifient de démon ou il est l'auteur de tous les péchés d'Israël. Nous avons encore le souvenir de tous les propos tenus, au lendemain du coup d'Etat, contre le personnage aujourd'hui très adulé.

Entre-nous : à la mise en place du Rhdp, pour ceux qui en sont devenus des chantres incontrôlables, l'avis de qui le président du Pdci-Rda avait-il demandé pour qu'il signe la plateforme du 18 mai 2005 ? Et pour lancer son Appel du 30 octobre 2010 sur Rfi, à 18h30, pour nous demander de rapporter nos voix au vote du candidat du Rhdp au deuxième tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010, qui avait-il consulté ? Lorsqu'il lança l'Appel de Daoukro, le 17 septembre 2014, qui avait-il encore consulté pour le lancer publiquement ? N'est-ce pas finalement au Bureau politique du 18 décembre 2014 que le Pdci-Rda s'est approprié l'appel de Daoukro ? Pour ensuite respecter le parallélisme des formes et convoquer un Congrès extraordinaire, le cinquième du genre, le 28 février 2015, pour adouber la candidature du candidat unique du Rhdp, selon l'esprit et les lettres de l'Appel de Daoukro. Qui, a-t-il été consulté pour que le Rhdp devienne un groupement politique, le 5 avril 2015, en vue de respecter la forme juridique de l'acte de candidature du candidat unique du Rhdp en souvenir du rejet de ce soutien en 2010 par la Commission électorale indépendante (Cei) ?

« Bédié et Ouattara nous sortiront de cette confusion ? »

Donc lorsqu'il s'agit de la création du parti unifié, Rhdp, il ne devrait pas avoir de problème entre nous, les militants du Pdci-Rda, sur cette question. C'est le même président Henri Konan Bédié, à qui nous avons tous fait confiance pour entreprendre en notre nom. Qui, le 11 janvier 2018, à la cérémonie des échanges de vœux entre lui et ses militants, avait-il conclu sa plus brève allocution de tous les temps par « Longue vie au Pdci-Rda ! » Si le même président Bédié, aujourd'hui, continue d'insister qu'il faut que l'alternance en faveur du Pdci-Rda se fasse en 2020 avant la création du Rhdp, où est le problème pour qu'entre des militants du Pdci-Rda, nous nous empoignions inutilement comme si chacun avait un agenda politique caché quelque part. Laissons celui à qui nous avons toujours fait confiance continuer de prendre les initiatives en notre nom à toujours le faire. Et tout ira pour le mieux du monde comme cela a toujours été le cas dans notre parti. Sinon, chacun de nous a sa petite idée sur le Rhdp. La grande idée n'est-elle pas du ressort exclusif du président de notre parti ? Allons, allons seulement ! Bédié et Ouattara nous sortiront de cette confusion de « Moi, je veux te trahir, toi, tu ne veux pas. », avant 2020. Ou bien ils mettront rapidement fin à ce débat qui dérange tout le monde et pollue l'ambiance entre des alliés qui ont finalement l'air d'être repus par dix années de bon gâteau. Et qu'ils veulent s'entre-chauffer pour dégraisser avant d'attaquer 2020. Non ! Ne nous amusons pas avec la vie des Ivoiriens !!!

 

Ange DAGARET-DASSAUD

Membre du Bureau Politique

 

Written by YECLO.com

Tiken Jah répond à Gbéléban : « Je ne suis pas un régionaliste… »

Gl Nicolas Kouakou : « Nous devons trouver des solutions au désamour entre gendarmes et populations »