Le député Loukimane Camara a été brièvement interpellé puis relaxé dans la soirée du dimanche 6 janvier 2019 à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan à son arrivée de Dakar.
Alors qu'il rentrait de Dakar où il s'était rendu en visite à des amis, l'ex-secrétaire national du Rassemblement des républicains (RDR) chargé de la promotion des cadres du parti a été interpellé par la police avant d'être relaxé plus tard.
En effet, il est rentré dans la nuit d'hier (NDLR : dimanche 6 janvier) aux alentours de 20 heures et au contrôle des passeports, un policier lui a intimé l'ordre de se rendre au poste de police de l'aéroport, alors que son passeport lui avait été retiré. Venant aux nouvelles, les policiers présents lui ont fait savoir qu'il était inscrit sur une liste de la Direction de la surveillance territoriale (DST).
« Une unité qui divise n'est pas spirituellement bonne pour le pays »
Après une heure de pourparlers, une copie de son passeport diplomatique a été faite avant que celle-ci ne lui soit restituée. Il a ensuite pu regagné son domicile. Rappelons que depuis son ralliement au camp Soro, l'ex-DG de la Sicogi est victime de harcèlements. Que reproche-t-on à Loukimane Camara ? Difficile de le dire. Le mardi 11 septembre 2018, il avait été convoqué par la police économique.
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Notons que l'ancien DG de la Sicogi qui s'est rapproché de Guillaume Soro a été particulièrement critique à l'endroit du RHDP ces derniers temps. « J'avais déjà conseillé aux responsables du RDR, dans mes précédentes contributions, d'ouvrir, en tant que disciples du président Félix Houphouët-Boigny, le dialogue avec le PDCI, sur l'alternance et le parti unifié. Il est évident que le RDR ne peut rassembler la Côte d'Ivoire sans le PDCI, le parti d'Houphouët-Boigny, le parti de nos pères. Vous voyez bien que le parti unifié a divisé le PDCI et le RHDP qui a gagné les élections de 2010 et 2015. Une unité qui divise n'est pas spirituellement bonne pour le pays », avait-il déclaré, dans une interview accordée à Soir info.
Il avait aussi dénoncé le traitement réservé à Henri Konan Bédié, à l'avènement du RHDP unifié. « Le président Henri Konan Bédié, président du présidium du RHDP, est déchu subtilement, victime d'un second coup d'État dans sa carrière politique ! », avait-il décrié.
Karina Fofana