Daloa : Quand des étudiants boursiers portent plainte contre la Fesci pour tentative de racket

Le Crou de l'université Jean Lorougnon Guédé de Daloa

C'est un fait rare qui mérite d'être souligné, à Daloa, des étudiants boursiers portent plainte contre la locale pour tentative de racket. Les événements se sont déroulés le mardi 3 mars 2018.

Dans la matinée du mardi 3 mars 2018, le Collectif des étudiants boursiers de l'université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, s'est rendu d'urgence dans les locaux de la préfecture de police de la ville, pour déposer une plainte contre le bureau local de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci).

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A l'origine de cette plainte, une tentative de racket, un projet de prélèvement de 25 000 FCFA, exigé par le bureau local de la Fesci, par boursier, sur un payement de bourse prévu dans la journée. Sitôt saisi de la plainte, le préfet de police a informé le préfet de région, qui, à son tour, convoqué le directeur du Centre régional des œuvres universitaires (), ainsi que les responsables locaux de la Fesci.

Une action inédite des victimes

« Le préfet de région a donné des instructions, à la coordination Fesci, pour rencontrer tous les acteurs, que ce soient les délégués ou les étudiants boursiers, pour lesquels des rumeurs ont couru faisant état de ce qu'ils allaient être prélevés », a affirmé le commissaire divisionnaire Lassinan Ouattara, préfet de police de Daloa.

Quant au coordonnateur régional de la Fesci, Aristide Mélèdje, il n'a pas manqué de souligner : « La coordination du Haut-Sassandra de la Fesci n'a jamais fait une rencontre pour échanger sur une question de prélèvement de bourse. Ce sont des informations erronées. Nous, selon notre fonctionnement, nous sommes régis par des textes et avons une direction. Le secrétaire général national n'a jamais demandé à une de ses bases d'encaisser un quelconque boursier. Donc la Fesci n'encaisse pas les bourses ».

De son côté, le directeur du Crou, accusé par les étudiants d'agir en complicité avec le bureau local de la Fesci, a dégagé toute sa responsabilité. « Je ne suis en complicité avec aucun étudiant, s'est dédouané Issiaka Bamba. Au demeurant, je suis le père de tous les étudiants. J'ai dit à l'ensemble des étudiants que j'ai reçus, que mon devoir, ce pourquoi madame la ministre m'a mis ici, c'est de faire en sorte que tous les étudiants puissent bénéficier des mêmes avantages. C'est ce que nous faisons. S'agissant des bourses, moi en tant que directeur, je lutte avec l'aide de la présidence pour que le maximum d'étudiants aient la bourse ».

Fesci racket : une vieille coutume

En définitive, aucun étudiant boursier n'a été abusivement prélevé. De fait, c'est une pratique courante dans le milieu estudiantin. La Fesci était jusque-là coutumière de certaines pratiques de racket à l'encontre d'étudiants boursiers, de demandeurs et de locataires de logements universitaires. Si cette pratique qu'ont subi de nombreux étudiants, sous les mandats passés de secrétaires généraux de la Fesci, depuis sa création, tend à disparaître à l'avènement du nouveau bureau conduit par , il faut toutefois noter que les habitudes criminelles ont la peau dure.

Elvire Ahonon

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