Le président Alassane Ouattara et son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly déclarent à qui veut les entendre que la CEI sera uniquement recomposée, conformément à la recommandation de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples. Ivoiresoir.net a retrouvé pour vous l'arrêt de la CADHP qui est loin d'avoir axé ses recommandations uniquement autour de la recomposition de la CEI. Elle appelle carrément à une refonte de la loi électorale. Ci-joint le fameux arrêt que le gouvernement avait refusé d'accepter, avant de se raviser, sur pression de l'Union européenne.
En effet, la CADHP a ordonné à l'Etat de « modifier la loi 2014-335 du 18 juin 2014 relative à la CEI » parce qu'elle viole l'obligation de « créer un organe électoral indépendant et impartial » et de « protéger le droit des citoyens de participer librement à la direction des affaires publiques de leur pays ».
Comme on le voit, l'arrêt de la CADHP n'a pas demandé uniquement la recomposition du bureau de la CEI, comme le font croire depuis des mois Alassane Ouattara et Amadou Gon Coulibaly, elle a exigé une refonte de la loi électorale. Ci-dessous l'intégralité de l'arrêt du 18 novembre 2016 de la CADHP sur requête de l'APDH.