Guillaume Soro rend le tabouret pour aller chercher le fauteuil. C'est ce qu'il a confié à sa chaîne privée, dans une brève interview, ce samedi 9 février 2019.
N'arrive à l'homme que ce qui lui arrive. On y va !. En toute circonstance, je garde ma sérénité. Dieu sait ce qui est bon pour moi. Depuis deux ans, depuis mai 2017, je me suis préparé à cette éventualité. Je suis soulagé parce que vous ne pouvez pas imaginer le poids du fardeau que je ressentais sur mes épaules.
Je suis un indépendant. Je ne dirai pas que je suis un insoumis, mais je suis indépendant fondamentalement. Je n'aurai plus à être astreint au devoir de réserve.
Je démissionne maintenant parce que le Président Ouattara l'a voulu avec insistance. Je ne veux pas, voyez-vous, amener la Côte d'Ivoire dans une situation de crise. C'est pourquoi j'ai décidé de ne pas aller à la radicalisation, comme me l'ont conseillé beaucoup de gens. Je veux éviter cela.
« Aujourd'hui, je vais rendre le tabouret et je vais aller chercher le fauteuil, pour aller m'asseoir dedans. Ce sera plus confortable de s'asseoir dans le fauteuil » (Soro)
Quand certaines personnes vous font confiance, pour un jour prétendre diriger le pays, vous ne souhaitez pas le voir détruit, donc vous vous sacrifiez pour le pays. je dirai que ma vie politique ne fait que commencer. C'est le début, on n'a rien fait encore.
Aujourd'hui, je vais rendre le tabouret et je vais aller chercher le fauteuil, pour aller m'asseoir dedans. Ce sera plus confortable de s'asseoir dans le fauteuil.
Retranscrit par Roxane Ouattara