Simone Gbagbo : « Nous avons une décision difficile à prendre… »

Simone Gbagbo


Mme Simone Ehivet Gbagbo, ex première dame de Côte d'Ivoire, a participé à la messe d'action de grâce demandée par Pr N'guessan Yao Thomas, président honoraire de la société ouest africaine de chimie, rentré d'un exil de huit ans au après la crise postélectorale de 2010. C'était le samedi 09 mars 2019 à Yaobou (S/P de Gomon).

Après des civilités à Mme le préfet du , l'épouse de l'ex président ivoirien a eu droit à un accueil chaleureux des populations venues en grand nombre des villages. Elle était accompagnée de plusieurs personnalités au rang desquelles les ministres Lazare Koffi Koffi, Emile Guiriéoulou, Loua Bi Douyoua, de Justin Pangni, opérateur économique au port de pêche d' et des forces vives de la localité.

A lire aussi : Journée de la femme à Bouaké : 10 photos inédites de Dominique et Henriette sans Simone et Thérèse

Au cours de la messe à la chapelle St Michel de Yaobou, présidée par l'abbé Alexis Koko, curé de la paroisse Ste Anne de Gomon, en présence de l'abbé Yves Kré, curé de Toupah, le peuple Abidji a remercié Dieu d'avoir gardé leur leader académique et politique en bonne santé, depuis son exil jusqu'à son retour. A cette occasion, Mme Gbagbo, dans son intervention d'une demi-heure, après des remerciements aux populations pour l'accueil, a fait des bénédictions pour l'élu du jour et sa famille.

« Ce que nous souhaitons, c'est que tous ceux qui sont allés en exil, à commencer par , qu'ils rentrent au pays. Ce que nous souhaitons c'est qu'aujourd'hui, les militaires, les officiers de l'armée de Côte d'Ivoire, qui sont encore en prison, sortent, qu'ils regagnent leurs familles. Ce que nous souhaitons, c'est que dans la vie quotidienne en Côte d'Ivoire, il n'y ait plus de bagarre, plus de guerre, plus de tracasseries (militaires, policières, politiques) et que nous vivions en paix dans notre Côte d'Ivoire.

Ce que nous souhaitons, c'est que lorsque notre nation marche vers des élections, nous n'ayons pas notre cœur qui bat tous les jours, parce qu'à ces élections-là, il va se dérouler des choses pas jolies, comme ce que nous avons vu récemment aux élections municipales en Côte d'Ivoire. Où, pour des postes de maire, pour des postes de conseil municipal, des gens ont été tués.

« Nous voulons une Côte d'Ivoire qui est en paix, où l'Abidji peut se retrouver et marcher avec le Dioula, le Malinké, le Gouro, le Bété, sans que cela conduise à des palabres »

Nous ne voulons plus cela. Ce que nous souhaitons dans notre nation, c'est qu'il ne faut pas que nos lois électorales conduisent à des affrontements, que l'organisation des élections conduise à des tricheries, à des arrestations, à des affrontements. Nous ne voulons plus d'une CEI qui va entraîner une guerre dans notre nation.  Nous ne voulons plus de cela. Nous ne voulons plus d'un code électoral qui va être manipulé pour entraîner des morts dans notre nation » a-t-elle déclaré avant de présenter sa vision.« Nous voulons une Côte d'Ivoire qui est en paix, où l'Abidji peut se retrouver et marcher avec le Dioula, le Malinké, le Gouro, le Bété, sans que cela conduise à des palabres.

Qu'un paysan puisse tranquillement aller au champ et revenir sans qu'il trouve des gens qui le découpent à la machette, au couteau et qui lui arrachent sa plantation et sa terre. C'est cela que nous ne voulons plus en Côte d'Ivoire. Nous voulons une Côte d'Ivoire en paix. Notre nation est à nous. C'est  le bien précieux que Dieu nous a donné. C'est ce bien précieux-là que nous devons léguer à nos enfants. Nous ne pouvons pas être des étrangers et des refugiés sur notre propre terre.

Mais pour cela, nous avons un prix à payer. Nous devons regarder l'histoire que nous avons vécue et nous avons à prendre une grande décision. Une décision difficile, terrible, mais une décision qui s'impose à nous. Cette décision-là, c'est que tout ce que nous avons vécu, perdu jusqu'à présent, nous devons prendre la décision de mettre une croix là-dessus pour pouvoir avancer » a déclaré Mme Simone Gbagbo sous un tonnerre d'applaudissements. Le ministre N'guessan Yao Thomas a vivement remercié ses parents pour leurs prières et leur soutien constant.

Written by YECLO.com

Côte d’Ivoire : Revue des titres des journaux du mercredi 13 mars 2019

Guillaume Soro : « Il y a beaucoup au RHDP qui venaient dans mon bureau pour me dire qu’Alassane n’est pas Ivoirien »