Soro poursuit sa tournée dans le Hambol de Jean-Louis Billon. À Tarifé, ce 29 avril 2019, il a tenu à s'expliquer sur son différend avec Alassane Ouattara. Extraits.
« Mais aujourd'hui, ceux qui m'humilient, ceux sont mes propres frères. Ceux pour qui nous avons souffert. Et aujourd'hui, le RHDP, c'est qui ? Ce sont les gens qui ont dit hier qu'Alassane n'était pas Ivoirien mais Burkinabé. Ce sont eux qui mangent aujourd'hui avec lui. C'est eux qui sont nommés aujourd'hui au RHDP.
Mais je laisse à Dieu. C'est Dieu qui décidera. Les gens qui disaient qu'Alassane est Burkinabé, c'est eux qui sont les grands types dans ce pays. Et puis moi je suis chômeur dans le même pays ! Je remercie Dieu de m'avoir donné une longue vie pour voir cela de mes yeux.
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Parce que si j'étais mort dans l'attaque de mon avion, que j'étais dans ma tombe et que quelqu'un venait me dire qu'en 2019 voilà ce qui se passe en Côte d'Ivoire, j'allais gifler la personne ! Si quelqu'un venait me dire dans ma tombe : Guillaume Soro, ce sont tes partisans qu'on envoie en prison, qu'on renvoie de leurs emplois, j'allais gifler la personne.
Mais Dieu a voulu que je voie moi-même de mes yeux. Toutes les semaines si on ne dit pas qu'on va tuer Guillaume Soro, on dit qu'on va lui faire ceci. Mais d'où vient toute cette méchanceté ? Je suis du Nord comme vous. Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai gâté quoi chez Alassane ? Si j'ai gâté quelque chose, qu'il me le dise ! Et je vais demander pardon. »