Un cœur dans une sauce graine à Gagnoa : Quand des pro-Gbagbo continuent avec l’hérésie

Coeur dans sauce graine à Gagnoa

L'image d'un cœur dans une sauce graine le 6 février 2019, date de l'arrivée de à Gagnoa. Pour les partisans de l'ex-couple présidentiel, « c'est un miracle de Dieu ». Une hérésie qui rappelle la crise postélectorale.

« Le 06 février 2019 à 09 heures, l'arrivée de madame Gbagbo à Gagnoa. Le miracle vient de se produire au restaurant de maman Marie, à au carrefour du Lycée 1 ». La publication sur Facebook, assortie de plusieurs images, a été partagée des centaines de fois, par des supporteurs de , accompagnés de commentaires exaltés.

En effet, selon plusieurs partisans du Front populaire ivoirien (), c'est un signe. ‘'Un miracle'' de Dieu. Persuadés que c'est Dieu qui parle au travers de ce cœur dans cette sauce, nombreux sont venus constater le ‘'miracle'', posant fièrement avec la cuisinière du jour. « C'est un message que la providence veut livrer au peuple de Côte d'Ivoire. La fin est proche », s'exclamait un témoin qui a avait accouru.

A lire aussi. Le chef de terre de Mama crache ses vérités à Gon, après sa visite à Gagnoa : « Libérez Gbagbo ! »

Rappelons qu'au plus fort de la crise postélectorale de 2011, selon certains pro-Gbagbo, plusieurs cœurs ont fait surface sur les sauces graine à comme à l'intérieur du pays. Les interprétations fusaient. C'est le cas du cœur apparu sur une sauce graine à Bouaflé le 15 mars 2011. Selon un site d'information proche de la mouvance présidentielle de l'époque, cela signifiait la libération du peuple ivoirien face à leurs adversaires alors confinés au golf hôtel d'Abidjan.

« Nous pouvons donc dire qu'après les hommes de Dieu, Dieu veut nous parler encore une fois, il ne nous a pas oublié, il est amour, il a plus d'intérêt dans ce pays que tous ceux qui se battent aujourd'hui sans tenir compte du sang versé. A ceux qui pensent qu'ils sont les libérateurs du peuple, Dieu seul est le libérateur. A ceux qui pensent qu'ils ont des solutions pour la Côte d'Ivoire, Dieu seul est la solution (…) », écrivait le journaliste.

Pendant que les combats faisaient rage entre les forces pro-Gbagbo et celles acquises à la cause d', en avril 2011, des soldats pro-Gbagbo croient apercevoir un nuage protecteur qui descend du ciel. Un signe rassurant selon eux.

Malgré tous ces signes qui viendraient selon eux de la providence pour justifier leur combat, les soldats pro-Gbagbo ont perdu la guerre. Cependant ils n'en démordent pas. Cette hérésie a continué jusqu'en août 2012, où des personnes qui ont déclaré avoir vu des larmes couler de la statue de la Vierge Marie au sein de la paroisse Saint Antoine de Padoue à Moossou, village natal de Simone Gbagbo dans la commune de Grand-Bassam ; ont vite conclu en un signe que la locataire reviendrait bientôt aux premiers rangs.

 Pour les partisans de Laurent Gbagbo, c'était un grand signe. La Vierge Marie qui pleure, de surcroit dans le village de Simone Gbagbo ! Assurément, la fin est proche. Cette nouvelle avait envahie la ville a-t-elle point que le clergé avait décidé de fermer l'église et poster des vigiles pour surveiller la statue de la Vierge Marie. Tellement les gens accouraient.

Roxane Ouattara

Written by Roxane Ouattara

Mgr Alexis Touabli Youlo interpelle : « La Côte d’Ivoire n’est pas une terre banale, ne l’abîmons pas »

Lutte contre le chômage : Azoumana Moutayé octroie 2000 bons de formation en agriculture à des jeunes