Théodore Gnagna Zadi se souvient du 19 septembre 2002, un coup d'État, puis une rébellion qui provoque la scission du pays.
La nuit du 18 au 19 septembre 2002, fut une nuit terrifiante, une nuit d'horreur, une nuit de morts ! J'habitais en ce temps là Yopougon-Maroc. Un paludisme m'avait cloué au lit depuis deux jours. Mon mal s'était aggravé dans cette nuit effroyable du 18 au 19 septembre 2002 avec une fièvre forte à la clé. Je ne su donc rien de ce qui s'était passé cette nuit là.
C'est mon neveu Martial Kessi, qui me tira de mon sommeil et de mes draps en m'interrogeant: -Tonton, tonton ça va?
-Non mon petit, ce n'est pas la grande forme, je n'ai pas dormi, répondis-je d'une voix à peine audible-Ah yako tonton, mais il faut suivre Rfi, me conseilla t il compatissant
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-Que se passe-t-il fisto, dis moi-L'heure est grave tonton, il y a un coup d'État en cours, me lança t il. Je me levai brusquement, je n'eu pas le temps de réagir qu'il asséna: 《Boga Doudou et Gueï Robert sont morts ainsi que Marcelin Yacé, l'épouse du ministre Lida Kouassi a été enlevée》.
Je tombais des nues. J'allumai RFI qui confirma tout ce que mon neveu venait de me dire. J'apprends qu'il y a beaucoup de morts dont des personnalités militaires de premier plan, des civils et j'en passe … La suite est connue de tous.
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Aujourd'hui 18 ans après, où en sommes nous avec les revendications des rebelles à savoir: justice sociale, démocratie, Etat de droit, égalité et j'en passe! Quand on observe l'évolution de l'actualité récente dans notre pays avec les déboires de certains acteurs majeurs de la rébellion, la plus grande leçon que l'on peut tirer est que rien, je dis bien rien, ne dois justifier une guerre contre son propre pays.
Je ne peux terminer sans rendre hommage à toutes les victimes surtout innocentes d'une guerre absurde. Ivoiriennes, Ivoiriens, recherchons de façon constante et obstinée la paix par le dialogue.
