2020: « et si Bedié, Gbagbo et Ado confrontaient leur bilan »

Présidentielle de 2020 en Côte d'Ivoire, « sur quelles bases nos concitoyens devraient-ils choisir leur futur président de la république ?

De fait, en dehors de certaines considérations émotives qui guident quelques-uns d'entre nous, il n y a deux éléments essentiels qui devraient (naturellement) emporter le choix d'un candidat à une élection présidentielle :

1 – ses réalisations (passées).
2 – ses ambitions (pour le futur).

Dans un cas comme dans l'autre l'électeur devra se déterminer en fonction de son bilan ou de son programme de gouvernement.

Dans le 1er cas ce sont ses réalisations en faveur de ses concitoyens, en sa qualité de responsable politique ou d'élu, qui devraient plaider en sa faveur. En effet, celles-ci sont un gage de la crédibilité de sa propagande politique et de ses éventuelles propositions de gouvernance.

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Son bilan devrait montrer que ce qu'il a déjà réalisé en faveur des populations il pourra en faire davantage si les populations lui renouvelaient leur confiance. Sont ici concernés notamment les candidats qui ont déjà exercés en tant que chef de l'Etat ou qui en avaient les prérogatives localement.

Dans le 2ème cas, c'est le programme de gouvernement du candidat et principalement la pertinence et la crédibilité de ses propositions en faveur du développement inclusif du pays qui sera déterminant.

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En 2020, les seront appelés à voter certains candidats qui ont déjà eu à gérer de droit ou de fait le pays, d'une part, et d'autres qui eux n'ont pas encore eu l'occasion de diriger la Côte d'Ivoire, d'autre part.

Un des candidats a dirigé, de fait, une large partie du territoire national, 60% dit-on. Dans cette zone où il régnait en maître, il avait les prérogatives d'un chef d'Etat étant donné qu'il levait l'impôt et les taxes douanières, disposait d'une armée et contrôlait l'administration.

Présidentielle de 2020 en Côte d'Ivoire

Aujourd'hui, face aux électeurs il devrait nous faire le bilan politique, économique et social de la gestion des zones sous son contrôle durant une dizaine d'années. Ce bilan devrait nous convaincre de sa capacité à faire davantage en 2020 s'il était porté à la présidence de la république.

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Bedié, Gbagbo et Ado (ou leur référent politique) devront, les uns les autres, confronter leur bilan. Qu'en est-il du bilan de Soro qui, lui aussi, avait sous sa coupe (réglée) une grande partie du territoire national ?

Ce bilan est nécessaire avant même d'évoquer l'éventualité d'un quelconque programme de gouvernement. Il le faut car il ne fait l'ombre d'aucun doute que c'est lui qui était le Chef incontesté dans les ex zones CNO.

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Quelle crédibilité devrions-nous accorder au futur programme de gouvernement d'un des candidats donné qui a déjà géré un territoire et qui refuserait de faire le bilan de sa gestion ? Aucun. D'autant que la rancune, la frustration, la victimisation ou la manipulation des esprits faibles et des masses laborieuses ne peuvent être rangées au rang d'un programme de gouvernement.

Written by Jean Bonin

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