Pascal Affi N'Guessan compare la politique à une pièce de théâtre et invite le président Ouattara à « savoir sortir de scène » avant la présidentielle de 2025.
Le Front populaire ivoirien (FPI) lance sa campagne pour 2025. Son président Pascal Affi N'Guessan a prononcé un discours de trois heures devant les militants réunis en congrès à Yamoussoukro. Il dénonce « quinze ans d'un régime, d'un pouvoir sans partage du RHDP » et appelle à « un retour aux fondamentaux de la démocratie ».
Le leader du FPI questionne la gestion des finances publiques sous le RHDP. « Quand on dit que la Côte d'Ivoire a 15 000 milliards de francs CFA de budget, ce n'est pas l'argent de Ouattara. C'est ce que nous cotisons tous », déclare-t-il. Il pointe du doigt l'utilisation des ressources : « Le budget même du président, depuis qu'ils sont là, a été multiplié par 10 ». Affi N'Guessan évoque aussi « le fonds d'entretien routier, des dizaines de milliards, des centaines de milliards détournés ».
La question sociale au cœur du débat
Le président du FPI s'attaque à la politique sociale du gouvernement. Il dénonce les déguerpissements : « Les pauvres qu'on chasse sans ménagement de leurs habitats précaires comme des espèces nuisibles et indésirables ». Il met en avant la situation des planteurs qui « travaillent comme des ouvriers pour l'État, à qui on donne 1.000 francs alors que le cacao est payé à 4.000 ou 5.000 francs sur le marché international ».
L'opposition demande un audit électoral avant 2025. Affi N'Guessan cite des anomalies : « Des gens qui sont nés en 1900, qui sont inscrits sur la liste » et « 531 électeurs qui revendiquent une même maman ». Il affirme que « l'audit sert d'abord pour que le pays restaure sa dignité et sa respectabilité ».
Le quatrième mandat en question
Pascal Affi N'Guessan s'adresse directement au président Ouattara sur l'hypothèse d'un quatrième mandat. « Si en 2020, le troisième mandat était illégal, comment en 2025, le quatrième mandat va être légal ? », interroge-t-il. Il identifie trois catégories parmi les soutiens à cette candidature : « les hypocrites », « les suivistes » et ceux qui « vivent de façon parasite ».
Le président du FPI appelle Ouattara à « écouter les Ivoiriens, écouter la société civile, écouter les hommes d'église, écouter les artistes, écouter la communauté internationale ». Il conclut par une métaphore théâtrale : « La politique c'est comme une pièce de théâtre. Ce n'est pas la manière d'entrer qui est importante, c'est la sortie ».
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La réconciliation nationale reste un enjeu central. « Malgré ce que nous avons subi, nous disons dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire, réconcilions-nous », déclare Affi N'Guessan. Il évoque le cas de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, « innocentés par la CPI » mais « privés de leurs droits civiques ».
Le FPI se positionne pour l'alternance en 2025. « C'est dans l'alternance que la Côte d'Ivoire va avancer, comme les autres pays démocratiques », affirme son président. Il appelle à « une campagne ouverte, par le refus de la tricherie et de l'achat des consciences ».
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