Abidjan, 08 juil 2020 – Un collectif de propriétaires de bâtis résidents de Boribana, dont les ménages sont affectés par le projet de construction du 4ème pont d'Abidjan situés dans l'emprise du viaduc, plaident auprès des autorités, notamment le Projet de transport urbain d'Abidjan (PTUA), pour le paiement de leurs indemnisations transférées sur le compte séquestre PTUA.
Cette préoccupation des propriétaires de ménages impactés par la construction du 4ème pont d'Abidjan a été exprimée par le collectif des propriétaires de bâtis de Boribana, mercredi, à Abidjan, lors d'une conférence de presse.
« Ce que nous demandons simplement aujourd'hui, c'est le paiement de nos indemnisations transférées sur un compte séquestre logé à OraBank selon le PTUA, qui a d'ailleurs défini le barème d'expertise des bâtiments », a signifié, le président du collectif des propriétaires de bâtis de Boribana, Touré Sékou.
Malheureusement, « les bâtis sont détruites, les propriétaires ne sont pas indemnisés jusqu'à ce jour malgré que le PTUA nous a demandé de faire des contre-expertises. Du coup, ces propriétaires sont devenus des personnes vulnérables », a déploré M. Touré.
Toutes les tentatives entreprises par le collectif en vue de prendre attache avec le coordonnateur du PTUA et la préfecture d'Abidjan, demeurent à ce jour infructueuses, précise son président. Il en appel à la diligence des autorités pour qu'une solution soit trouvée à leur problème de logis en ces temps de saison pluvieuse avec tout son corollaire de désagrément.
Le montant des quatre propriétaires éligibles pour une réinstallation, après les accords, s'élève à 22 millions de nos francs, indique-t-on.
Dans le cadre des travaux de construction du 4ème pont d'Abidjan devant relier les communes de Yopougon, Attécoubé, Adjamé et Plateau, l'Ageroute a procédé le 30 novembre 2019 au déguerpissement des populations de Boribana (Attecoubé). Cette action devrait se poursuivre dans la matinée du 8 juillet.
Le 4ème pont d'Abidjan, d'une longueur totale de 7,2 kilomètres, coûtera à l'Etat ivoirien, 142 milliards de francs CFA pour une durée de 30 mois.
ebd
