Le sous-quartier BC Japon de la commune d'Abobo, à l'instar de plusieurs autres quartiers de la ville d'Abidjan, a un besoin crucial de voirie et d'éclairage public. Cependant, les décideurs rassurent les populations de la réalisation de ces travaux.
Nous sommes au quartier BC Japon dans la commune d'Abobo, routes dégradées par les eaux de ruissellement. Depuis plus de 10 ans aucun véhicule ne peut accéder à ce quartier, une situation difficile pour les riverains. « Nous avons tous les problèmes pour aller au marché, nous sommes obligés de faire deux jours de marché avant de descendre. Un aller-retour est très fatigant », dit Kadidjatou Sako. Son panier de marché en mains.
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Pour Cathérine Péko, quand il y a un problème de maladie ou de décès, il est difficile de faire partir la personne à l'hôpital. A ces problèmes de route, s'ajoutent celui du manque d'eau et d'éclairage public. « Nous sommes dans le noir, nous avons des problèmes d'eau. Le gouvernement a fait les installations, mais nous n'avons pas encore d'eau. C'est sur ma conduite qu'on continue de prendre l'eau. C'est très difficile », déclare Rose Kouassi toute désemparée.
BC Japon habite plus de 1500 âmes qui vivent dans l'insécurité selon la jeunesse du quartier. « Une fois il n'y avait pas d'eau au quartier pendant près de 4 ans. Nous avons déposé les notes un partout dans les ministères. Nous sommes encerclés de gros trous, et il y a des fumoirs partout. Les jeunes fument beaucoup la drogue, à chaque fois il y a des vols et des braquages».
A la mairie d'Abobo, pour le directeur technique de la structure Pierre Vally Coulibaly, plus de 100 millions de francs CFA sont décaissés par l'Etat pour la réhabilitation des routes à Abobo dont celle de BC Japon : « Le conseil municipal a décidé de faire une étude globale sur la commune d'Abobo, qu'on a appelé programme de réhabilitation et d'équipement de la commune d'Abobo à la sortie de la crise postélectorale. Ce document a été établi en collaboration avec le bureau d'étude technique et qui est un peu une boussole pour la commune, qui stipule clairement sur un plan, l'amélioration de la voirie urbaine.
« Dans le cas de la voirie, nous avons 50 milliards qui sont dégagés dans le cadre de ce financement exceptionnel de la présidence de la république »
Le coût de ce programme était de 74 milliards de francs CFA. Le projet a été présenté à la présidence de la république qui de façon exceptionnelle, a décidé d'aider la commune et d'en faire un projet pilote. Notre document a été passé au peigne fin à la primature, et le président de la république a voulu ajouter 100 milliards sur les besoins.
Nous en avons besoin plus. Mais l'aide de la présidence nous amène à 174 milliards. Nous avons donc fait des programmations selon des thématiques dont centres de santé, écoles, voiries et même insertion socio professionnelle. Dans le cas de la voirie, nous avons 50 milliards qui sont dégagés dans le cadre de ce financement exceptionnel de la présidence de la république », rassure-t-il.
Prince Beganssou avec RTI
Ph d'archives
