Un drame effroyable a secoué le quartier Terre Rouge d'Abobo N'dotré le dimanche 23 février 2025. Adou Ahou Djénéba, mère de quatre enfants, a été poignardée à mort par son ex-compagnon, relançant le débat sur les violences conjugales en Côte d'Ivoire.
Le quartier Terre Rouge d'Abobo N'dotré a été le théâtre d'un nouveau féminicide, mettant en évidence la persistance des violences conjugales en Côte d'Ivoire. Adou Ahou Djénéba, 39 ans, mère de quatre enfants, a été poignardée à mort par son ex-concubin dans un acte de violence extrême.
Ce meurtre survient quelques jours après un autre féminicide à Daloa, ravivant les inquiétudes quant à la recrudescence de ces crimes. Les témoignages poignants des proches de la victime décrivent une relation marquée par la manipulation et la violence.
Un crime prémédité ?
Dimanche matin, la fille aînée de Djénéba la retrouve assise à la terrasse, absorbée par son téléphone. Peu après, son ex-compagnon tente de la joindre, sans succès. Il décide alors de se rendre à son domicile.
Alors que la fille est sous la douche, des cris retentissent. En sortant, elle découvre sa mère baignant dans son sang. Son jeune frère et sa sœur tentent de maîtriser l'assaillant. Elle-même est blessée en essayant d'intervenir. Un voisin, Issouf Koné, accourt pour aider, pensant d'abord à un jeu d'enfants avant de réaliser l'horreur de la scène. Avec l'aide des enfants, il parvient à neutraliser l'agresseur.
Un passé de violences ignoré
Selon les proches, ce drame aurait pu être évité. L'ex-concubin de Djénéba l'avait déjà poignardée auparavant, cachant son acte sous un faux prétexte. Après avoir réussi à convaincre la famille de son changement, il l'avait réintégrée dans sa vie, avant de replonger dans une spirale toxique.
Djénéba, ayant finalement pris la décision de rompre définitivement, subissait encore l'acharnement de son ex-compagnon. Ce dernier, refusant d'accepter la séparation, a perpétré son crime avec une brutalité inouïe, blessant également deux de ses enfants, hospitalisés en urgence.
Une prise de conscience nécessaire
La famille, sous le choc, exprime son incompréhension et sa douleur face à cette tragédie. Yacouba Koffi, l'oncle de la victime, interpelle : « Après l'amour, ce n'est pas la guerre. Si elle ne veut plus de toi, il faut la laisser. Quelqu'un d'autre peut la voir et l'aimer, et toi aussi tu peux refaire ta vie ailleurs. Pourquoi la tuer ? »
Ce drame met une nouvelle fois en lumière la nécessité de mesures plus strictes pour lutter contre les violences conjugales. Des initiatives de sensibilisation et des dispositifs de protection renforcés sont impératifs pour prévenir ces crimes et protéger les victimes.
La justice est attendue sur cette affaire, alors que l'ex-compagnon de Djénéba a été arrêté. Le combat contre les violences faites aux femmes en Côte d'Ivoire doit continuer pour éviter d'autres tragédies similaires.
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