Le gouvernement ivoirien répond aux inquiétudes suite à l'inscription du pays sur la liste grise du GAFI. Les autorités présentent un plan d'action pour se conformer aux 14 indicateurs restants sur les 82 exigés.
Le gouvernement ivoirien affiche sa détermination face à l'inscription du pays sur la liste grise du Groupe d'Action Financière (GAFI). Le porte-parole du gouvernement a présenté ce 30 octobre 2024 la réponse des autorités aux recommandations de l'institution internationale.
La Côte d'Ivoire a déjà satisfait 68 indicateurs sur les 82 exigés par le GAFI. « Il reste 14 indicateurs à atteindre et nous disposons de deux ans pour y parvenir », a déclaré le porte-parole du gouvernement lors du conseil des ministres.
Les défis à relever
Le plan d'action du gouvernement s'articule autour de plusieurs axes prioritaires. « Nous devons améliorer la supervision basée sur l'analyse des risques, en collaboration avec les organes communautaires comme la BCEAO », a précisé le porte-parole.
Les autorités s'engagent à « renforcer les mesures correctives suite aux missions des autorités de contrôle » et à « démontrer une augmentation soutenue des enquêtes et poursuites des différents types de blanchiments ». Le gouvernement prévoit également de « remédier aux lacunes résiduelles en matière de conformité dans le cadre juridique et institutionnel pour la mise en œuvre des sanctions financières ciblées. »
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La Côte d'Ivoire s'engage à actualiser ses analyses de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Le gouvernement prévoit « l'élaboration de rapports de typologie sur les infractions sous assemblées à plus haut risque » et « le renforcement des ressources humaines et techniques de la SINTIF et des procureurs ».
Un autre volet concerne la mise en place opérationnelle de « l'agence en charge de la gestion des biens saisis et confisqués ». Cette structure permettra un meilleur suivi des avoirs issus d'activités illégales.
Reconnaissance internationale
Le porte-parole a souligné la reconnaissance internationale des efforts du pays : « Lors des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, notre pays a été félicité. Les ministres des mines, de la santé et des finances ont été invités à présenter nos résultats. »
La situation s'inscrit dans un contexte régional plus large. « Des pays comme l'Afrique du Sud et le Nigeria figurent sur cette liste grise. Certains doivent remplir jusqu'à 29 indicateurs, contre 14 pour la Côte d'Ivoire », a rappelé le porte-parole.
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