La corruption en Côte d'Ivoire atteint des sommets selon le parti GPS. Le mouvement de Guillaume Soro pointe du doigt les nombreux détournements de fonds publics sous le régime RHDP.
Corruption en Côte d'Ivoire : le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) tire la sonnette d'alarme. Dans un communiqué publié le 12 octobre 2024, le mouvement de Guillaume Soro dresse un bilan accablant de la situation financière du pays sous le régime RHDP.
GPS pointe du doigt une série de scandales financiers qui ont secoué la Côte d'Ivoire ces dernières années. Le parti cite notamment l'affaire de la SODEXAM, société d'État, où un détournement de fonds de l'ordre du milliard de francs CFA aurait été constaté récemment.
Le communiqué de GPS énumère d'autres cas emblématiques de malversations financières :
« Programme Présidentiel d'Urgence (PPU) : détournement de plus de 412 milliards de francs CFA. Fonds de stabilisation du cacao : détournement de 326 milliards de francs CFA. Direction générale des impôts : détournement de plus de 400 milliards de francs CFA. »
Une corruption endémique
Selon GPS, ces scandales à répétition révèlent une corruption profondément ancrée dans le système de gouvernance actuel. Le parti accuse le régime RHDP d'avoir instauré un climat d'impunité qui favorise ces pratiques illégales.
« La corruption n'est pas une simple défaillance administrative ou un accident isolé. Elle est profondément enracinée dans l'ADN même de ce régime qui a choisi de se maintenir au pouvoir en utilisant des pratiques opaques et malhonnêtes, voire mafieuses », affirme le communiqué.
GPS dénonce l'inefficacité des organes de contrôle et de transparence, qui seraient selon lui instrumentalisés par le pouvoir en place. Le parti pointe également du doigt la passivité des autorités face à ces détournements.
« La passivité coupable du régime RHDP face à ces manquements est, en réalité, une stratégie délibérée pour fidéliser et entretenir une clientèle politique en vue de maintenir à terme l'ordre établi et garantir l'impunité des élites corrompues », accuse GPS.
Des conséquences socio-économiques désastreuses
Le parti de Guillaume Soro s'inquiète des répercussions de cette corruption généralisée sur le développement du pays. GPS cite le classement de Transparency International, qui place la Côte d'Ivoire au 87e rang sur 180 pays en matière de perception de la corruption en 2023.
Le communiqué souligne les conséquences sociales de cette situation : « Incapables de faire face à cette situation, de nombreux jeunes ivoiriens choisissent la voie de l'immigration clandestine, bravant la mort en mer ou dans le désert pour tenter d'échapper à la misère. »
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Sur le plan économique, GPS s'appuie sur un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui estime que « la corruption coûte à l'économie ivoirienne plus de 300 milliards de francs CFA par an, affectant directement les infrastructures et les services sociaux. »
Face à ce constat alarmant, le parti appelle à des réformes structurelles pour lutter contre la corruption. GPS demande notamment « la mise en place d'un code de transparence de la vie publique pour moraliser la politique ivoirienne » et exige que « les détournements doivent cesser et le régime RHDP doit respecter les lois en vigueur pour mettre fin à ces fléaux qui compromettent une bonne gestion des finances publiques. »
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