Affi, président du FPI, s'est prononcé sur la gestion du RHDP, le 8 novembre 2024 à Yamoussoukro lors du congrès du parti.
Dans un discours musclé à Yamoussoukro, le président du FPI dénonce une gestion opaque des finances publiques et la dégradation des conditions de vie des Ivoiriens. Il appelle à une refonte complète du système de gouvernance économique.
« Les 15.000 milliards de budget de la Côte d'Ivoire, ce n'est pas l'argent de Ouattara, c'est ce que nous cotisons tous », lance Pascal Affi N'Guessan devant ses militants. Une déclaration qui résume sa vision d'une gestion plus transparente et équitable des ressources nationales.
La contribution de tous au budget national
Le leader du FPI détaille avec précision la formation du budget national : « Même lorsque nous établissons un acte d'état civil pour notre enfant, les 1000 francs qu'on nous demande là, ça va dans la caisse de l'État. » Il poursuit : « Quand même le planteur achète une machette, sur les 3000 francs, il y a une partie qui va dans la caisse. »
Une critique de la gestion des ressources
« Ils se comportent comme si c'était leur propriété privée », dénonce Affi N'Guessan, pointant du doigt la gestion actuelle des ressources publiques. Il cite notamment « le budget de souveraineté multiplié par 10 » et les « détournements de fonds » dans plusieurs secteurs.
Le président du FPI s'insurge particulièrement contre les déguerpissements : « Les pauvres qu'on chasse sans ménagement de leurs habitats précaires comme des espèces nuisibles. » Il souligne l'absence de considération sociale : « On ne cherche même pas à savoir où ils vont dormir ce soir, dans quel établissement les enfants vont aller demain. »
La rédaction vous conseille
- Ghana : le prix du cacao à 1 823 FCFA pour la campagne 2024-2025
- Duékoué : un planteur assassiné par un de ses amis(
- Le prix du cacao flambe, mais pas pour les planteurs ivoiriens : 5 100 au Cameroun contre 1000 FCFA en Côte d'Ivoire, les planteurs exigent un « réexamen » du décret de 2012
- BEPC 2020 à Tanda : un planteur de 38 ans candidat
- Des planteurs de cacao de Touleupleu appellent à un climat
L'espérance de vie comme indicateur
« Si le développement doit profiter aux hommes, l'indicateur qui devrait le refléter, c'est l'espérance de vie », affirme-t-il, avant d'ajouter : « Vivre longtemps, c'est la conséquence de l'amélioration des conditions de vie. » Il constate avec amertume que « nos conditions de vie se sont dégradées. »
Les planteurs sacrifiés
Affi N'Guessan dénonce particulièrement le traitement réservé aux planteurs : « On leur donne 1.000 francs alors que le cacao est payé à 4.000 ou même 5.000 francs sur le marché international. » Une situation qu'il qualifie d'exploitation.
Une vision alternative
Pour le FPI, la solution passe par une refonte complète du système : « L'État c'est quelque chose qu'on a créé pour nous servir, pour servir tout le monde, dans la justice, dans l'équité, dans l'égalité. » Il appelle à une gestion plus transparente et équitable des ressources nationales.
« On ne gouverne pas pour les intérêts de la classe qui est au pouvoir », conclut-il, appelant à un changement radical dans la gouvernance économique du pays. Une vision qui place la justice sociale et la redistribution équitable des richesses au cœur du projet politique du FPI pour 2025.
Les derniers articles sur YECLO
- Congrès FPI 2024 : Affi N'Guessan sort du jeu des alliances et affirme son indépendance pour 2025
- Inondations : Alépé sous les eaux du fleuve Comoé
- Course à la présidentielle de 2025 : la victoire de Trump ravive la guerre d'influence Ouattara-Thiam
- Agriculture numérique : L'UE finance la digitalisation du vivrier ivoirien
- Formation professionnelle : Un nouveau lycée de haute couture annoncé à Koumassi