Laurent Gbagbo affirme sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire dans un entretien à AFO Média d'Alain Foka.
Laurent Gbagbo ne compte pas prendre sa retraite. L'ancien président, âgé de 78 ans, affirme sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire. Cette déclaration intervient dans un contexte où son éligibilité est remise en question.
Gbagbo fait face à plusieurs obstacles dans sa quête du fauteuil présidentiel. Une condamnation à 20 ans de prison pour le prétendu « braquage » de la BCEAO pèse sur sa candidature. Le président de la Commission électorale indépendante a d'ailleurs déclaré que Gbagbo serait inéligible. Cependant, l'ancien chef d'État reste déterminé.
« C'est tout ça la bataille », déclare Gbagbo, balayant les inquiétudes sur son âge et sa capacité à gouverner. Il compare sa situation actuelle à celle de 1990, lorsqu'on lui disait qu'il ne pourrait pas être candidat contre Houphouët-Boigny. « J'ai été candidat contre Houphouët. Et cela a ouvert la route au multipartisme », rappelle-t-il.
Une condamnation contestée
Laurent Gbagbo conteste fermement la condamnation qui pèse sur lui. Il qualifie l'accusation de braquage de la BCEAO de « grotesque ». Selon lui, il s'agissait d'une décision prise en tant que président pour assurer le paiement des salaires dans un contexte de crise.
« On a voulu m'empêcher de payer les salaires », explique Gbagbo. « J'ai décidé, arrivé au conseil des ministres, de nationaliser ces banques-là. Et d'affecter illico presto des citoyens qui ont procédé au paiement des salaires. C'est un braquage ? »
L'ancien président voit dans cette condamnation une manœuvre politique visant à l'écarter du jeu électoral. Il dénonce une « cabale » montée contre lui dès que son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) est devenu probable.
Un combat inachevé
Malgré son âge avancé, Laurent Gbagbo affirme que sa détermination à se battre pour ses idéaux reste intacte. « Je vais me battre jusqu'à la fin de ma vie, je vais me battre parce que les combats des Nkrumah, des Lumumba, ce n'est pas achevé », déclare-t-il avec conviction.
Gbagbo estime que les raisons de son engagement politique sont toujours d'actualité. « La liberté pour les hommes, les indépendances pour les États africains, l'égalité entre les Noirs africains et les autres hommes de la terre, tout ça, ça n'a pas disparu ? », interroge-t-il.
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L'ancien président rejette l'idée de laisser sa place à la jeunesse. Pour lui, promouvoir cette jeunesse fait partie intégrante du combat qu'il mène. « Pourquoi le promouvoir peut-il vouloir dire se reposer ? », rétorque-t-il lorsqu'on lui suggère de passer le flambeau.
Laurent Gbagbo se présente comme un « précurseur » et un « pionnier ». Il rappelle son rôle dans l'ouverture au multipartisme en Côte d'Ivoire et semble déterminé à continuer à jouer ce rôle, malgré les obstacles qui se dressent sur sa route vers une nouvelle candidature présidentielle.
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