Le journaliste André Sylver Konan exhorte son confrère Guillaume Gbato et les journalistes militants à adopter une posture indépendante, loin des influences partisanes.
La question de l'indépendance journalistique est une préoccupation majeure dans le paysage médiatique ivoirien. André Sylver Konan a récemment interpellé Guillaume Gbato et ses confrères sur la nécessité de s'affranchir des logiques partisanes pour garantir une information objective et libre.
À travers une déclaration publique, il a souligné l'importance de ne pas se laisser influencer par les intérêts des leaders politiques. Selon lui, un journaliste doit avoir des positions claires, fondées sur des principes inaltérables.
Un appel à l'objectivité journalistique
André Sylver Konan insiste sur la liberté qu'offre une posture indépendante : « On se sent tellement libre de n'avoir à rendre compte à personne sur le plan politique. » Il met en avant l'importance d'adopter une approche factuelle, éloignée des injonctions partisanes qui peuvent altérer la vérité.
Il prend l'exemple du Front Populaire Ivoirien (FPI), qui a changé de position sur certaines questions politiques. Il interroge : « Hier, le FPI condamnait les agissements des Aesiens, Guillaume Gbato aussi. Aujourd'hui, le même FPI est capable de dire qu'Assimi Goïta est le meilleur dirigeant au monde. » Cette incohérence, selon lui, met en évidence le danger d'un journalisme militant qui s'adapte aux intérêts des partis plutôt qu'aux faits.
Une presse libre face aux influences politiques
Pour André Sylver Konan, les journalistes ivoiriens doivent assumer leur rôle en rapportant fidèlement les faits, sans distorsion idéologique. « Quand c'est rouge, il faut pouvoir dire que c'est rouge et quand c'est bleu, il faut être capable de le dire », affirme-t-il. Il rappelle que l'intégrité journalistique doit primer toute allégeance politique.
Il met également en garde contre les influences externes qui cherchent à manipuler l'opinion publique à travers la presse : « Que les militants politiques ne s'avisent pas de venir donner des leçons. C'est vous les mêmes qui applaudissez des activistes félons et sans scrupule, les jours pairs et les maudissez les jours impairs. » Cette déclaration illustre la nécessité d'une presse indépendante, au service du public et non des intérêts partisans.
L'intervention d'André Sylver Konan relance ainsi le débat sur la responsabilité des journalistes en Côte d'Ivoire. Son appel à Guillaume Gbato et aux autres journalistes militants constitue une invitation à refonder l'éthique professionnelle pour garantir une information libre et équilibrée.
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