Ange Olivier Grah est revenu ce 29 octobre 2019 sur l'affaire « Isabelle Bédié privée de passeport » et le statut d'ancien président en Côte d'Ivoire.
Art 09 de la loi relative au statut d'ancien Président de la République, d'ancien chef ou Président d'Institution nationale, d'ancien membre du Gouvernement :
《…Le conjoint et les enfants de l'ancien Président de la République bénéficie d'un passeport diplomatique.》
Art 65 de la Constitution :《Le Président de la République assure l'exécution des lois…》
Dans le soucis de rectifier l'article du journal « Jeune Afrique », nous reproduisons les dispositions de la loi et non du Décret qui fait obligation au Président de la République de faire délivrer un passeport diplomatique aux conjoints et aux enfants d'un ancien Président. Ce n'est pas une simple courtoisie de sa part, c'est une obligation légale qui implique non seulement la délivrance de ce document de voyage, mais également tous les autres documents comme la note verbale exigée pour toutes les demandes de visa introduites avec un passeport diplomatique.
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Par ailleurs, il convient de souligner que les droits et avantages accordés par cette loi doivent profiter automatiquement à leur bénéficiaire, lorsqu'ils en remplissent les conditions. Ils n'ont pas à faire l'objet de quelconques négociations et ne dépendendent nullement de leur situation judiciaire.
Il s'en suit que le Président Laurent Gbagbo aurait du bénéficier depuis 2011 de ses avantages d'ex-Président de la République. C'est à tort qu'il en est privé jusqu'aujourd'hui. On peut deviner que la privation de ce droit a eu pour conséquence de le priver des ressources qui lui aurait sans permis de préparer sa défense avec plus de sérénité.
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C'est également le lieu de souligner au Président Alassane Ouattara qu'en sa qualité de Chef de l'Etat, il lui est interdit en vertu de la Constitution d'adopter une application à géométrie variable, c'est-à-dire discriminatoire des lois de la République. Pourquoi le Président Henri Konan Bédié bénéficie de ses avantages matériels et financiers d'ancien Président et pas le Président Laurent Gbagbo ? il n'a pas à affaiblir le dispositif légal mis en place en agissant de façon contraire à son esprit.
Il n'a pas à affaiblir le respect du à nos Institutions à travers les personnes qui les ont incarnées à un moment donné au nom de considérations politiques et partisanes, en transportant nos divergences internes dans un cadre international. L'image de notre pays dont il est le garant auprès des puissances étrangères ne se réduit pas uniquement à la sienne mais englobe également celles de ses opposants, surtout lorsqu'ils ont eu à occuper des fonctions étatiques éminentes.
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Voilà pourquoi, nous avons toujours considéré comme indécente la bataille engagée contre l'ancien Président de l'Assemblée Nationale Soro Guillaume au sein de l'APF et scélérate les correspondances transmises à l'Ambassade des Etats-Unis tendant à le rattacher au terrorisme djihadiste.
Il a non seulement l'obligation d'exiger d'eux une conduite garantissant la préservation de la meilleure image possible de la Côte d'Ivoire à l'étranger mais également celle d'agir dans le même sens sur le plan international en ne posant des actes à leur endroit qui ternissent la réputation de notre pays. La Côte d'Ivoire en profiterai comme il en sera de même pour lui car ne dit-on pas que » grand est celui dont les grands sont grands ».
