Les habitants d'Anyama se sont réveillés ce matin, avec des pneus allumés sur la principale avenue Mohamed 6. Selon certaines informations, c'est une façon de manifester contre une éventuelle libération de Laurent Gbagbo.
Des pneus enflammés à plusieurs endroits de la ville, sur des voies fréquentées, mais des protestataires invisibles. C'est le spectacle qu'il a été donné de voir tôt ce mardi 15 janvier 2019, à Anyama, commune du district d'Abidjan.
La police a vite été déployée dans la ville, pour débarrasser les voies obstruées par des tables de commerçants et des pneus enflammés, dégradant des voies qui pour certaines, viennent d'être réhabilitées. Si les protestataires n »ont pas de visage, leurs motivations seraient d'ordre politique.
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« Ce sont les victimes et les parents de victimes de Laurent Gbagbo qui protestent contre une éventuelle libération de ce dernier, par la CPI », a commenté un activiste du RDR sur les réseaux sociaux, se faisant le porte-parole d'une protestation sans visage.
« Un coup médiatique du RDR qui n'a même pas le courage de revendiquer à visage découvert. Nous les GOR, on célèbre la libération de notre champion, sans nous masquer. C'est la différence entre eux et nous, nous nous assumons, eux ils manipulent des désoeuvrés », rétorque Léon Abissi, l'un des organisateurs de la retransmission en direct à Yopougon, du procès de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé, qui seront situés sur leur sort, dans quelques heures à la CPI.
Elvire Ahonon