Le procès en appel des auteurs de l'attentat de Grand-Bassam, initialement reporté en mai dernier en raison d'un manque d'avocats pour les accusés, a finalement débuté ce lundi 3 février à Abidjan.
Quatre des dix individus condamnés à la perpétuité pour « complicité d'assassinat » et « acte de terrorisme » contestent désormais leur peine. Cet attentat, revendiqué par AQMI, avait fait 19 morts et 33 blessés le 13 mars 2016 à Grand-Bassam.
Les prévenus Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidy Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry ont saisi cette nouvelle audience pour présenter leur défense. « Pour condamner quelqu'un, il faut des preuves », a insisté l'un d'eux. Hassan Barry, accusé d'avoir été le chauffeur des assaillants, a également pris la parole pour se défendre.
Me Jonas Zadi, l'avocat de la défense, a vivement critiqué le fondement des accusations. « Il est impossible de démontrer de manière évidente qu'ils sont les auteurs des faits. Connaître une personne, partager un même nom de famille ou héberger quelqu'un ne constituent pas des preuves suffisantes pour établir un complot », a-t-il argumenté.
Le 28 décembre 2022, les accusés avaient été condamnés à la prison à vie pour avoir, selon le tribunal, hébergé les terroristes présumés, effectué des repérages et transporté des armes. Des accusations qu'ils rejettent catégoriquement. Ce procès en appel relance le débat sur la solidité des preuves et la responsabilité des accusés. La question reste maintenant de savoir si la cour confirmera les condamnations initiales ou si elle reviendra sur sa décision.
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