Billon implante une usine du groupe SIFCA au Ghana

Jean-Louis Billon donne ses impressions après l'inauguration de l'usine de transformation de caoutchouc naturel du groupe SIFCA au Ghana.

 Vos impressions au moment d'inaugurer cette usine implantée au sein du village d'Abura, dans le département de Takoradi ?

JLB : Effectivement, nous venons d'inaugurer l'usine de transformation de caoutchouc naturel de Rubber Estates Limited (GREL) de Tsibu, dans le village d'Abura, Région de Takoradi (Ghana). Cette unité a une capacité de traitement de 5 tonnes/heure. Cette usine a un coût actuel de 25 000 000 euros, pour une capacité finale projetée de 20T/h d'ici 2028, pour un coût estimé à 62 000 000 euros.

Nous rappelons que le groupe , avec sa filiale GREL, est présent au Ghana depuis mai 1999. Depuis notre implantation dans ce pays, nous pouvons affirmer que notre production a été multipliée par cinq : de 10 000 tonnes, nous sommes passés en 20 ans, à 50 000 tonnes de production. Aussi, le Ghana a une politique incitative pour l'investissement, avec un taux d'imposition de 4,5% contre 30% en Côte d'Ivoire. C'est aussi un partenariat entre pays voisins, un partenariat sud-sud, qui doit être amplifié.

LIRE AUSSI : Recrutement à la SOTRA : 1 400 places disponibles et 2 500 stages pour les étudiants

– Avec le coût de l'hévéa au niveau mondial qui est au plus bas depuis quelques années (225FCA/Kg), quelle est la nécessité de cet investissement de cette envergure?

JLB : Ceux qui ne sont pas du métier rentrent dans la plantation à la faveur du coût élevé des spéculations. Les cours fluctuent toujours depuis des siècles. Le bon tuyau a été d'investir au moment où le cours est au plus bas, pour en profiter lorsque les prix montent au niveau mondial : c'est en ce moment que vous pouvez faire de vrais bénéfices. Au moment où les cours grimpent, la production/ l'investissement, peut être profitable. Cela permet aussi de maintenir les partenaires. Nous savons tous que l'agriculture, c'est la patience. Une vertu que nous devons tous cultiver. Les récoltes se font bien longtemps après les semences, en plus, cela dépend de la spéculations. Dans le cadre de l'hévéa par exemple, les saignées des troncs arrivés à maturité se font après cinq à sept ans, selon l'espèce. Soulignons que ce genre d'investissement crée non seulement des emplois, mais maintient les jeunes dans leurs régions. Relevons également l'impact social qui l'entoure, à savoir, les centres de santé, les établissements scolaires, l'hydraulique, l'encadrement technique des coopératives agricoles, etc.

LIRE AUSSI : Voici la liste des IA affectés au CAFOP de Bassam pour la formation du 14 février 2020

– Vous avez cité des partenaires stratégiques dont Michelin, quel est leur apport ?

JLB : Les partenaires sont nos gros clients. Pour ce qui concerne le groupe de pneumatique Michelin, il nous apporte un appui technique et industriel. C'est un groupe de référence au niveau mondial.

– Peut-on avoir le nombre d'emplois que génère cette nouvelle usine GREL ?

JLB : La nouvelle usine va apporter 200 emplois permanents à l'usine et plus de 4 000 au niveau des plantations. Les plantations génèrent des emplois à haute intensité de main-d'œuvre. Aussi, plus elles grandissent, plus cela créé des emplois. La première usine GREL inaugurée en 2018 et située à Apeninim, dans la municipalité d'Ahanta (Takoradi), a une capacité de traitement du caoutchouc de 10 T/h avec une production annuelle de 50 000 tonnes. Ces deux usines ont un impact d'environ 9 000 travailleurs.

LIRE AUSSI : Côte d'Ivoire: 50 000 opportunités de stage disponibles pour les jeunes

– Les perspectives du Groupe SIFCA ?

JLB : Notre groupe qui existe depuis 1964, peut se développer partout. Nous continuons d'analyser les opportunités dans d'autres pays et nous arriverons à y investir, si tous leurs gouvernants favorisent notre installation et aussi les cours du marché. La particularité de notre investissement, c'est une industrie lourde, puisque nous sommes dans la transformation semi finie et/ou finie du caoutchouc naturel, du sucre de canne et de palmier à huile. Nous sommes déjà présents dans six pays que sont le Ghana, le , le , le , la et la Côte d'Ivoire, avec 33 000 emplois répartis dans 11 filiales. Aujourd'hui, le stade de transformation des déchets des usines de palmiers à huile en énergie renouvelables telles que l'énergie solaire est très avancé avec le projet d'. La protection de l'environnement est une priorité pour nous. Nous protégeons et récréons des forêts avec notre politique de développement durable et de biodiversité. Nos plantations sont des barrières naturelles.

Les articles de l'actualité ivoirienne sur Yeclo.com :

Written by Véronique Fortes

Ahoussou, à propos de la CNI : « avec ou sans la carte d’identité, il y aura la carte d’électeur pour aller voter »

Enrôlement CNI : Aka Véronique et le PDCI en mouvement à Sikensi