Le cancer infantile en Côte d’Ivoire touche environ 500 nouveaux cas par an. Le Programme national de lutte contre le cancer vise à atteindre un taux de survie de 85% pour les enfants atteints.
Le cancer infantile en Côte d’Ivoire représente 3 à 4% de l’ensemble des cancers, selon le Pr Innocent Adoubi, directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa). Dans une interview accordée à l’AIP, il révèle que l’objectif du pays est d’atteindre un taux de survie de 85% pour les enfants atteints de cancer, comparable aux résultats observés en Europe.
Le Pr Adoubi, également chef du service de cancérologie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, explique que le cancer de l’enfant est souvent guérissable lorsqu’il est détecté tôt. Cependant, plus de 70% des enfants atteints arrivent à des stades tardifs, principalement en raison du manque d’information des parents et de la formation insuffisante des infirmiers pour reconnaître les signes de la maladie.
État des lieux du cancer infantile
Actuellement, la Côte d’Ivoire enregistre environ 500 nouveaux cas de cancer infantile chaque année. Les types les plus fréquents sont le rétinoblastome, le lymphome de Burkitt et le neuroblastome. Le taux de survie actuel pour les cancers pédiatriques se situe entre 35 et 40%.
Le Pr Adoubi souligne que les contraintes financières constituent un obstacle majeur au diagnostic et au traitement. Les examens biologiques et radiologiques nécessaires sont souvent coûteux, ce qui peut dissuader les familles de s’engager dans une démarche diagnostique et thérapeutique.
Initiatives pour améliorer la prise en charge
Pour améliorer l’accès aux soins, des initiatives sont mises en place. À Bingerville, une unité d’oncologie pédiatrique a été créée, accompagnée d’une maison pour les parents. Cette structure permet aux familles venant de l’intérieur du pays de séjourner à proximité pendant le traitement de leurs enfants.
Le PNLCa collabore étroitement avec les associations de lutte contre le cancer des enfants. En septembre, mois dédié au cancer pédiatrique, des actions de sensibilisation sont organisées : conférences, journées portes ouvertes et dépistages dans les hôpitaux.
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Le Pr Adoubi identifie plusieurs défis majeurs : la méconnaissance culturelle de la maladie, l’accès aux médicaments et le coût élevé des traitements. Il souligne l’importance de travailler avec les leaders communautaires pour sensibiliser les parents à consulter rapidement en cas d’anomalies.
Malgré ces obstacles, le Pr Adoubi reste optimiste. De plus en plus de pédiatres et de médecins généralistes sont formés pour orienter précocement les patients. Un nouveau centre d’excellence ouvrira bientôt à Bassam, comprenant une unité d’oncologie pédiatrique et des spécialistes hautement qualifiés. Ce centre contribuera non seulement à améliorer la prise en charge des enfants, mais formera également de nouveaux pédiatres spécialisés en cancérologie.
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