Cliniques illégales en Côte d’Ivoire : Abobo, Port-Bouet, Koumassi… le classement des communes les plus touchées

Fermeture des cliniques de santé exerçant de façon illégale
Fermeture des cliniques de santé exerçant de façon illégale © Crédit photo Sercom ministre de la Santé

Le grand Abidjan en première ligne des cliniques illégales en Côte d'Ivoire. Un classement des communes les plus touchées émerge après 9 mois d'opérations de contrôle.

Une analyse des opérations menées par la Police Sanitaire de janvier à septembre 2024 révèle la répartition géographique des établissements fermés. Le grand Abidjan se distingue comme l'épicentre de ces infractions sanitaires.

Abobo en tête du classement

La commune d' arrive en première position du classement des zones les plus touchées. Sur 41 établissements inspectés, 30 ont été contraints de fermer leurs portes. Ce chiffre représente le plus grand nombre de fermetures dans une seule commune.

Port-Bouet, deuxième du classement

Port-Bouet se place en deuxième position. Les autorités y ont fermé 27 structures sanitaires sur 42 contrôlées. Cette commune affiche un taux élevé d'établissements en infraction par rapport au nombre d'inspections effectuées.

Koumassi en troisième position

Koumassi occupe la troisième place du classement. Dans cette commune, 22 établissements sur 53 visités ont été fermés. Bien que le nombre total de fermetures soit inférieur à celui d'Abobo et de Port-Bouet, Koumassi reste une zone préoccupante.

Anyama et N'dotré, des chiffres plus modérés

Les communes d'Anyama et N'dotré, considérées ensemble dans cette opération, se placent en dernière position du classement. Sur 20 établissements inspectés, 13 ont été fermés. Bien que le nombre soit plus faible, le taux de fermeture reste significatif.

Ces chiffres mettent en lumière des disparités importantes entre les communes. Abobo et Port-Bouet semblent particulièrement touchées par le phénomène des établissements sanitaires illégaux. Koumassi, malgré un nombre plus élevé d'inspections, présente un taux de fermeture plus faible.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces différences. La densité de population, le niveau de contrôle préexistant, ou encore la présence de zones difficiles d'accès peuvent influencer la prolifération d'établissements illégaux. Les autorités analysent ces données pour affiner leurs stratégies futures.

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Cette répartition géographique des fraudes sanitaires soulève des inquiétudes quant à l'accès à des soins de qualité dans certaines zones. Les communes les plus touchées risquent de voir leur offre de soins légale réduite suite à ces fermetures.

Face à ce constat, la Police Sanitaire envisage des stratégies ciblées par commune. L'objectif est d'adapter les opérations de contrôle aux spécificités de chaque zone, pour une lutte plus efficace contre les fraudes sanitaires.

Appel à la vigilance locale

Les autorités appellent les résidents de chaque commune à la vigilance. Elles encouragent le signalement des établissements suspects, pour compléter l'action des services de contrôle.

Si le grand Abidjan concentre actuellement l'attention, les autorités prévoient d'étendre ces opérations à d'autres régions du pays. L'objectif est d'établir un panorama national des fraudes sanitaires et d'y répondre de manière adaptée.

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Written by Mohammed Ouattara

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