Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, évalue le poids politique réel des 25 partis réunis au sein de la nouvelle coalition CAP-CI de l'opposition.
Le gouvernement ivoirien livre son analyse de la Coalition pour l'alternance pacifique (CAP-CI). Lors du Conseil des ministres du 12 mars 2025, Amadou Coulibaly a examiné la portée de cette alliance regroupant 25 formations politiques.
Cette réaction intervient deux jours après la signature de la charte commune par les partis d'opposition. Le porte-parole gouvernemental soulève des questions sur l'influence réelle des membres de cette coalition.
« Évidemment, c'est de bonne guerre. Nous comprenons que des partis cherchent à se mettre ensemble », note d'abord Amadou Coulibaly, adoptant un ton mesuré face à cette initiative politique.
Le ministre précise ensuite son analyse : « Je peux comprendre que certains partis se sentent un peu à la traîne. » Cette observation introduit un examen détaillé de la représentativité des formations membres.
Question de la représentativité
Le porte-parole pointe les disparités entre les membres de la coalition. Il relève qu' »il y a un seul parti qui a, à la fois, des députés, des maires et des présidents de Conseils régionaux. »
La réflexion se poursuit sur les autres formations : « Il y en a un deuxième qui a peut-être des députés, mais tout le reste est quasiment inexistant sur la scène sociopolitique ivoirienne. »
Contexte politique
La CAP-CI réunit des figures notables de l'opposition : Tidjane Thiam (PDCI), Simone Gbagbo (MGC), Pascal Affi N'Guessan (FPI), Charles Blé Goudé (COJEP) et Danielle Boni Claverie (URD).
Cette alliance marque une tentative de restructuration de l'opposition. Le gouvernement observe cette recomposition tout en soulignant les limites de sa base électorale.
L'analyse gouvernementale présente les défis de cette coalition. La question de l'ancrage territorial des partis membres apparaît comme un facteur clé de leur influence politique.
Le gouvernement maintient une position d'observation vigilante. La capacité de la CAP-CI à transformer cette union formelle en force politique effective reste à démontrer.
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