Côte d’Ivoire : la CISL-DIGNITÉ forme les jeunes syndicalistes  sur le Dialogue Social et les Négociations Collectives

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CISL-DIGNITÉ © Crédit photo DR

Vingt jeunes leaders syndicaux issus de la Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres (CISL-DIGNITÉ) participent à un atelier sur les conventions fondamentales de l’OIT à Abidjan.

Vingt jeunes leaders syndicaux issus de la Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres (CISL-DIGNITÉ) et des centrales sœurs de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), de l’Union Nationale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATRCI) et Humanisme ont pris part à un atelier sur les conventions C87 relative à  la liberté syndicale/protection du droit syndical et C98 portant sur le droits d’organisation et de négociations collectives de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Une activité qui s’inscrit dans le cadre d’un programme mis en œuvre par la CISL-DIGNITÉ en partenariat avec la CNV Internationaal.

Durant deux jours, les 24 et 25 octobre 2024, au siège de Dignité, ces jeunes syndicalistes ont parcouru le contenu de ces deux conventions. A en croire, le Président de la CISL-DIGNITÉ Elie Boga, la C87 et C98 sont « les fondements du mouvement syndical ». Il a exhorté les jeunes, au cours de son mot d’ouverture, à être attentifs et assidus aux travaux.

Après la partie officielle, place a été faite aux présentations.

Dans son propos introductif, le formateur Édouard Ladouyou, ancien membre de la confédération DIGNITÉ et aujourd’hui juriste à la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a souligné qu’il est « impératif pour les jeunes  de se former et d’être bien informer. Car c’est la clé pour accomplir avec efficacité leurs missions d’acteur social  », a-t-il recommandé avec insistance.

CISL-DIGNITÉ © Crédit photo DR

Il a ensuite procédé à une présentation sur la liberté syndicale et la trêve sociale signée en 2022 entre les faîtières des travailleurs et le gouvernement ivoirien. Il ressort de cette présentation que le «  mouvement syndical est en perte de vitesse en Côte d’Ivoire et il est plus qu’urgent de penser à sa reconstruction », constate et suggère l’expert du patronat.

Pour lui cette tâche incombe aux jeunes syndicalistes et pour y arriver, le formateur préconise « une approche structurée des actions syndicales ».

CISL-DIGNITÉ © Crédit photo DR

À la suite de son exposé, deux groupes ont été constitués pour s’exercer au dialogue social en entreprise entre travailleurs et employeurs en présence d’un inspecteur du travail.

A titre de rappel, la Côte d’Ivoire a par exemple ratifié la C87 dès son accession à l’indépendance. Mais, dans la pratique, les constats rapportent, au niveau de ces entreprises, d’une part la violation des droits humains/droits de travail élémentaires, dont le droit à la liberté d’association des travailleurs.

Pour pallier ce fait, il est important de renforcer les capacités des leaders syndicaux par rapport à certains instruments juridiques internationaux dont la maitrise est nécessaire pour la défense des droits des travailleurs.

D’autre part, le Dialogue social est fortement encadré par les différentes trêves sociales quinquennales signées entre le Gouvernement et les Syndicats. Mais celles-ci montrent des limites et entrave « grave » a la liberté syndicale.

Pour terminer, Édouard Ladouyou a exhorté les jeunes syndicalistes à rompre avec les « vielles méthodes » et à adopter une démarche qui privilégie « les critiques constructives » et cela passe par « la formation et la contribution de certaines expertises extérieures » a-t-il conclu.

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