Ferro Bally alerte sur les tensions préélectorales en Côte d'Ivoire. Les élections deviennent des moments d'affrontements entre adversaires politiques.
« La Côte d'Ivoire bande à nouveau les muscles. Les échéances électorales sont ses moments privilégiés de règlements de compte et d'explications musclées », avertit Ferro Bally dans son analyse du contexte préélectoral. L'observateur politique dresse un parallèle inquiétant entre les crises passées et les tensions actuelles.
Cette observation s'inscrit dans un contexte où, selon l'analyste, « les acteurs politiques et leurs partisans se regardent tous en chiens de faïence, pour en découdre. »
Un héritage de violence
Ferro Bally retrace l'histoire des confrontations électorales depuis le décès d'Houphouët-Boigny. « Le feu venait d'être mis aux poudres », écrit-il en évoquant la première crise successorale. Il rappelle comment chaque échéance électorale est devenue un moment de cristallisation des tensions.
L'analyste souligne que malgré l'institution d'une journée nationale de la paix le 15 novembre, « la paix reste un vain mot » dans la pratique politique ivoirienne. Une situation qui, selon lui, trouve ses racines dans les luttes de succession post-Houphouët-Boigny.
À l'approche de la présidentielle 2025, Ferro Bally pointe les signes avant-coureurs d'une nouvelle période de tensions. Il cite notamment la controverse autour de Cheick Tidjane Thiam comme « un avant-goût de la campagne électorale. »
« Les ingrédients se réunissent pour une autre présidentielle sous haute tension », prévient l'analyste, rappelant que le silence du gouvernement face aux déclarations controversées du ministre Serey Do Célestin suggère une stratégie politique délibérée de confrontation.
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