Côte d’Ivoire : LIDER est-il vraiment harcelé par la police ?

Les membres de LIDER seraient victimes du harcèlement de la police ivoirienne d'après un communiqué publié par la présidente ce dimanche 8 décembre 2019.

Communiqué : Harcèlement des militants par la police

Le lundi 2 décembre 2019, l'ensemble de la communauté nationale et internationale a pu vivre les séquences de l'expulsion hors du territoire ivoirien de Madame , conseillère exécutive du Professeur , universitaire et homme politique en Côte d'Ivoire, candidat à l'élection présidentielle de 2020.
Depuis le début de cette cabale, LIDER avait alerté sur ce qui lui apparaissait comme l'acharnement d'un gouvernement de toute évidence courroucé par la résonance mondiale du message qu'elle a porté au sommet - de Sotchi, en Russie, qui a définitivement décuplé son audience et sa renommée.

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Dès lors, l'Etat de Côte d'Ivoire, bras séculier de donneurs d'ordre internationaux maintenant connus, s'ingénie à s'acharner sur les militants de LIDER qu'il cherche à intimider, à museler, si ce n'est pire.
C'est ainsi qu'après avoir illégalement et inélégamment jeté Nathalie YAMB hors du territoire ivoirien, l'administration ivoirienne a tourné ses harcèlements sur MM. Hussein El Khayat et Khodor Chouman.
En effet, ces deux membres du cabinet de LIDER ont été joints au téléphone, les vendredi 6 et samedi 7 décembre 2019 par le commissaire Begromissa, pour les informer qu'ils étaient attendus à la préfecture de police pour y être entendus.

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Si le gouvernement a fini par prendre prétexte d'un tweet pour justifier sa décision inique dans le cas de Nathalie YAMB, il faut garder à l'esprit que celle-ci a été expulsée à cause de sa condition d'étrangère qui ne l'autoriserait pas à intervenir dans la vie politique ivoirienne. Ce fantasme, que fragilise, réfute et ridiculise la loi n° 93-668 du 9 août 1993, est devenu l'argument xénophobe sur lequel s'appuie l'Etat pour menacer les militants de LIDER de les dépouiller de leur nationalité ivoirienne s'ils s'entêtaient à continuer de militer à LIDER.

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Ces militants seraient-ils considérés par le gouvernement comme n'étant pas de bons parce que pas partisans du parti au pouvoir ? D'où vient cette discrimination farfelue et condamnable par les lois en vigueur en Côte d'Ivoire ? Il est surprenant qu'un régime qui a bâti toute sa stratégie, opportuniste du reste, sur la dénonciation de l'exclusion et de la xénophobie, s'illustre aussi bassement et ignominieusement en déclarant l'étranger anathème.

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En tout état de cause :

  • LIDER affirme son soutien ferme à M. Khodor Chouman et M. Hussein El Khayat ;
  • LIDER condamne ce racisme d'État et toutes les formes de discrimination exercées par la police contre ses militants ;
  • LIDER appelle la police ivoirienne, visiblement attachée à la tradition orale et à l'informel, à son devoir républicain et l'invite, dans cette occurrence, à produire une convocation en bonne et due forme s'il avait des questions à poser à MM. Chouman et El Khayat ;
  • LIDER demande qu'il soit mis à la disposition de l'avocat de Mme Nathalie Yamb, qui a été illégalement éloigné de sa cliente par la police, les copies du procès-verbal de son interrogatoire, de son arrêté d'expulsion et de sa notification ;
  • LIDER prend la juste mesure de l'hostilité qui lui est opposée et assure ses militants et sympathisants qu'il sortira vainqueur de cette adversité malheureuse qui ne fait pas honneur à un pays qui se prétend à l'orée de l'émergence ;
  • LIDER invite les Ivoiriennes et les Ivoiriens à une vigilance accrue devant cette évolution rampante, insidieuse et sournoise d'un Etat policier dont chacune et chacun pourrait très bien être la victime ;
  • LIDER demeure saisit du dossier.

Written by Monique Gbekia

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