ACTUALITES PARIS, 8 juillet 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Le directeur général de la Santé de la France, Jérôme Salomon, avertit que le pays doit se préparer à « une deuxième vague » épidémique de nouveau coronavirus « cet automne ou cet hiver », dans une interview parue mardi dans le quotidien Le Figaro.
Selon lui, les comportements individuels sont fondamentaux pour empêcher cette seconde vague redoutée.
« Ce sont essentiellement nos comportements qui conditionnent la reprise épidémique : si nous voulons éviter cela, il faut que chacune et chacun continue de respecter les mesures barrières, les mesures d'hygiène, la distanciation physique et le port du masque, surtout en situation de promiscuité et dans un espace clos », a expliqué M. Salomon.
Le directeur général de la Santé a par ailleurs détaillé la stratégie du gouvernement visant à « briser les chaînes de contamination dès lors qu'une personne est malade ». Elle s'appuie sur le traçage et le dépistage. L'Assurance maladie a ainsi formé 2.000 personnes qui « contactent par téléphone les malades pour identifier avec eux toutes les personnes qu'ils ont pu croiser et contaminer ».
Des tests massifs sont également effectués, avec 300.000 tests PCR réalisés par semaine, pour un total de 2 millions depuis le début du déconfinement. « Pour la semaine du 22 juin, hors Guyane (où l'épidémie est en hausse), le taux de positivité est de 0,94%, ce qui signifie que nous testons en moyenne 107 personnes par cas positif. Cela excède les objectifs du Conseil scientifique et montre que nous testons largement par rapport à la situation épidémique », a souligné Jérôme Salomon.
En Guyane, l'épidémie est actuellement en forte hausse « avec plus de 7.000 tests effectués par semaine et le taux de positivité est très élevé, autour de 20%, ce qui correspond à cinq personnes testées pour une positive », a-t-il précisé.
En cas de nouvelle dégradation de la situation, les autorités possèdent « plusieurs mesures de gestion du risque », a indiqué M. Salomon, telles que « l'information locale, la protection des plus fragiles, le renforcement des mesures barrières » et peuvent « envisager des mesures de limitation des déplacements par exemple ».
Pour lui, « la réponse, comme depuis le début, devra être proportionnée à la gravité de la menace et évaluée en fonction des connaissances et de la situation locale (…) avec des opérations de dépistage amplifiées durant l'été, notamment par du porte-à-porte ». Fin
