Abidjan, 29 juil 2020 – L'Intersyndicale du secteur des médias en Côte d'Ivoire (ISMCI) plaide pour l'allocation d'une « prime spéciale de risque » aux journalistes qui ne peuvent couvrir efficacement la pandémie du coronavirus en télétravail, avec le risque permanent d'infection qu'ils courent en se rendant sur le terrain.
« Le risque étant énorme, l'ISMCI réitère son appel au pouvoir d'Etat pour une plus grande prise de conscience sur ce fait en allouant aux travailleurs des médias ivoiriens, une prime spéciale de risque tout comme cela a été décidé pour les hommes de la santé et les soldats », a lancé le porte-parole de l'intersyndicale, Sam Wakouboué, lors d'une conférence de presse, mercredi 29 juillet 2020, en présence du président par intérim, Houssou Yassoua André.
L'ISMCI souhaite également l'instauration d'un cadre de dialogue social inclusif entre l'Etat, les défenseurs des travailleurs et les patrons de presse pour dégager des pistes garantissant les emplois décents, ainsi qu'un accompagnement économique équitable pour les entreprises du secteur.
Pour l'intersyndicale, ce comité tripartite se chargera surtout d'être « la cheville ouvrière » de la lutte contre le Covid-19 et ses conséquences dans le monde du travail des médias ivoiriens.
L'ISMCI appelle à un respect des recommandations des institutions de défense du travail décent avant l'exécution des mesures de redressements sociaux dans le secteur, en arrêtant les licenciements et mises en chômage technique « qui ont lieu en cette situation de pandémie ».
Enfin, les travailleurs des médias invite-t-elle les patrons de presse, le Groupement des éditeurs (GEPCI) et l'entreprise de distribution EDIPRESSE à se doter des moyens d'usage pour une parfaite distribution des journaux sur toute l'étendue du territoire national et « une augmentation conséquente » des subventions à la presse et « un rapprochement significatif de la date d'octroi des dons du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) ».
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