La CPI annonce la fermeture de son bureau en Côte d'Ivoire d'ici mi-2025. Cette décision intervient treize ans après l'ouverture de l'enquête sur les crimes commis lors de la crise post-électorale.
La CPI prévoit de fermer son bureau à Abidjan d'ici mi-2025. Cette annonce a été faite aux autorités ivoiriennes le 18 septembre, treize ans après l'ouverture de l'enquête sur les crimes commis en Côte d'Ivoire. La décision est motivée par des considérations budgétaires et un appui opérationnel limité.
Le bilan de la CPI en Côte d'Ivoire fait l'objet de critiques. Le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé s'est soldé par un acquittement. Les forces pro-Ouattara n'ont pas été poursuivies. Cette situation a alimenté les accusations de « justice à deux vitesses ».
Inquiétudes des associations de victimes
Les associations de victimes expriment leurs inquiétudes face à ce retrait. Lacina Kanté, président de la Covici, estime que la CPI aurait dû retarder son départ. Il souligne que la présence de la cour constitue un « instrument dissuasif » contre de nouvelles violences.
Le gouvernement ivoirien accueille favorablement cette décision. Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a déclaré que ce retrait montre que les juridictions nationales fonctionnent bien.
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La justice ivoirienne n'a condamné qu'un seul cadre des forces pro-Ouattara pour crimes contre l'humanité. L'amnistie décrétée en 2018 par le président Ouattara a bénéficié à de nombreux accusés. Cette mesure est contestée par des organisations de défense des droits humains.
Le départ de la CPI laisse un dossier inachevé. Les victimes attendent toujours des poursuites et des procès. Le président Ouattara avait promis en 2015 que « personne n'irait à la CPI ». Pour l'État ivoirien, l'heure est désormais à la commémoration et au pardon, comme en témoigne la récente grâce présidentielle accordée à 51 personnes condamnées pour atteinte à la sécurité de l'État.
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