La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance cible des agents publics dans neuf secteurs clés, de la santé aux marchés publics.
La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) a identifié neuf secteurs de l'administration publique concernés par des présomptions de corruption. Ces investigations, issues de signalements via la plateforme SIGNALIS, ciblent des agents publics suspectés de diverses infractions.
Les enquêtes ouvertes touchent des services essentiels de l'État, révélant l'étendue des pratiques présumées frauduleuses dans l'administration.
Services sociaux et éducatifs
Le secteur de la santé figure en première ligne des domaines investigués, touchant directement aux services médicaux publics. Dans le domaine éducatif, les enquêtes concernent aussi bien l'éducation nationale que l'enseignement supérieur, deux piliers essentiels du système éducatif ivoirien.
Le secteur de la jeunesse fait également l'objet d'investigations approfondies, démontrant l'attention particulière portée aux services destinés aux jeunes populations.
Les enquêtes s'étendent au secteur de la construction ainsi qu'au domaine de l'agriculture, deux secteurs stratégiques pour l'économie nationale. Les services des impôts sont également concernés, tout comme les procédures d'établissement de documents administratifs.
Les marchés publics, secteur particulièrement sensible, font l'objet d'une attention spécifique dans le cadre de ces investigations.
Les agents publics sont mis en cause pour plusieurs types d'infractions. Les enquêteurs examinent notamment des cas d'abus de fonction et de concussion. La corruption d'agents publics nationaux et l'octroi d'avantages illégitimes figurent également parmi les accusations.
Le détournement et la soustraction de deniers publics, ainsi que l'enrichissement illicite, complètent la liste des infractions présumées faisant l'objet d'investigations.
Procédures engagées
Conformément à la législation, l'ensemble des dossiers sera transmis au Procureur de la République près le Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF). En parallèle, certains dossiers spécifiques seront acheminés vers la Primature, le Ministère du Commerce et de l'Industrie, ainsi que le Ministère de la Santé pour un traitement administratif approprié.
Ces investigations s'inscrivent dans le cadre de l'Ordonnance n°2013-660 du 20 septembre 2013, renforçant la lutte contre la corruption dans l'administration publique ivoirienne.
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