Décès d’un bébé au CHU de Cocody : la version du CHU

Droit de réponse du CHU de Cocody suite à la publication de Privat Agnimel, qui accuse le CHU de non-assistance à son bébé malade, qui serait décédé.

Lundi 2 mars 2020, une publication de Monsieur Privat Agnimel, faite dans les fora, a défrayé la chronique. Dans sa publication, Monsieur Agnimel accuse le de non-assistance à son enfant malade qui serait malheureusement décédé. Il affirme que les médecins auraient refusé de prendre en charge son enfant malade, faute de place disponible aux urgences pédiatriques.

Il n'y aurait eu qu'un seul médecin, Dr Cherif Osman, qui lui aurait apporté assistance. Nous avons, dans un premier temps, tenté de rentrer en contact avec Monsieur Agnimel, mais nos messages sont restés sans réponse à ce jour.

Ensuite nous avons mené une enquête interne pour comprendre les faits et dégager les responsabilités. Voici ce qui en est ressorti : aucun enfant du nom de Agnimel Rayane ne figure dans nos registres.

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Le médecin Dr Cherif Osman mentionné par M. Agnimel dans sa publication a été entendu. Il a rapporté les faits suivants : le dimanche 1er mars 2020, aux environs de 23h00, une dame ne s'exprimant qu'en malinké, est arrivée aux urgences avec une fillette de 6 ans et un Monsieur qui s'est présenté comme un vétérinaire. L'enfant avait été mordu par un chien 10 jours auparavant. Aucun soin ne lui avait été prodigué et la fillette n'a été conduite aux urgences du CHU de Cocody que lorsque son état s'est considérablement dégradé.

Cet enfant présentait des symptômes de la rage. Aussitôt, il a été décidé de son transfert immédiat au service des maladies infectieuses et tropicales du .

Pour rappel, la rage est contagieuse et mortelle. L'attitude salvatrice qu'il faut avoir est qu'en cas de morsure d'un animal suspect ou dont on n'a pas la certitude de l'état vaccinal (protégé ou non contre la rage), il faut immédiatement consulter un agent de santé qui prendra les mesures de prévention idoine.

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Cependant, si rien n'est fait après 2 à 8 semaines, voire souvent plus tôt, la rage s'installe et dans ce cas de figure, elle est inéluctablement mortelle. Il était donc nécessaire que la fillette soit transférée rapidement avec une ambulance externe. Ceci a été bien expliqué aux accompagnateurs avant qu'ils ne quittent les urgences. Dr Cherif Osman affirme n'avoir échangé qu'avec la dame qui accompagnait l'enfant. Il reconnait avoir pris en charge une fillette de 6 ans atteinte de rage qu'il a évacué au CHU de Treichville.

M. Agnimel ne réagissant pas à nos messages, nous ignorons donc si c'est du même enfant qu'il parle, s'il a vraiment assisté à la scène qu'il relate, etc. Des zones d'ombres subsistent donc avec comme seul point d'ancrage le témoignage de Dr Cherif, qu'il dit avoir rencontré.

Nous tenons à rappeler ici notre volonté de faire de chaque usager un partenaire pour l'amélioration continue de la qualité de soin que nous désirons tous recevoir au CHU de Cocody.

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Le service de communication et relations publiques reçoit les plaintes et les traitent. Quand notre responsabilité est engagée, nous prenons les sanctions relatives aux préjudices occasionnés.

Mais il est clair que nous n'accepterons pas cet énième cas d'accusation sans fondement objectif. C'est jeter l'opprobre sur tout un corps de métier, toute une institution. Autant nous voulons tous voir les lignes bouger, autant il faudra éviter de créer juste des « bad buzzs » et disparaître.

Le compte de M. Privat Agnimel a été crée il y a quelques mois, il n'a pas d'amis, aucune publication sur son mur concernant cet événement qu'il a publié dans les fora… Autant d'indices qui nous font nous poser des questions sur l'auteur de la publication et ses intentions réelles.

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Nous nous réservons le droit de contacter la Police de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC). Nous sommes ouverts au dialogue, à l'écoute et la gestion de vos plaintes et même aux encouragements de votre part, chers partenaires, mais pas à la diffamation.

En espérant que M. Agnimel donnera une suite à notre message afin de nous éclairer, nous vous prions de croire en notre bonne foi.

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