Le commissaire de la CEI Doumbia Major a défendu le 27 mars 2025 l'impartialité de l'institution dans l'application des lois électorales, en réponse aux critiques sur l'exclusion de candidats.
Le commissaire de la CEI Doumbia Major a réaffirmé le 27 mars 2025 la neutralité institutionnelle de l'organe électoral. Dans une publication sur sa page Facebook, il a répondu aux critiques concernant l'exclusion de certains candidats des listes électorales en raison de condamnations judiciaires.
Cette prise de position intervient dans un contexte de préparation du scrutin présidentiel d'octobre 2025, alors que plusieurs personnalités politiques contestent l'application des restrictions d'éligibilité par la Commission Électorale Indépendante. Doumbia Major, en tant que membre de l'institution, défend une approche stricte du cadre légal.
Respect du cadre juridique électoral
« La CEI a pour rôle d'appliquer la loi, il ne faut pas lui demander d'apprécier la loi », a écrit le commissaire, s'appuyant sur une citation du professeur Francis Vangah Wodie : « le juge applique le droit, ce n'est pas son rôle d'apprécier le droit. » Cette référence illustre sa position sur la neutralité nécessaire des organes d'application de la loi.
Le membre de la CEI a souligné les risques d'une dérive institutionnelle : « Quand le juge commence à apprécier le droit, il sort de son rôle de juge pour devenir un politicien, un citoyen ou un intellectuel. Dans ce cas il démissionne pour retrouver sa liberté de penser et de parler. » Cette déclaration reflète sa vision d'une séparation stricte entre l'application technique et l'interprétation politique des textes.
Réponse aux demandes d'exceptions
Doumbia Major dénonce les tentatives de pression sur l'institution : « Certains demandent aux commissaires de la CEI de sortir de leur impartialité et de prendre partie pour eux, dans leur conflit personnel avec la justice. » Il rappelle que la loi électorale stipule clairement l'inéligibilité des personnes condamnées.
Le commissaire pointe une contradiction dans les demandes adressées à la Commission : « Quoique la loi interdise le commentaire des décisions de justice, ces personnes souhaitent que la CEI apprécie des décisions de justice et qu'elle refuse d'appliquer la loi. » Cette observation souligne les limites légales du mandat de l'institution.
Le membre de la CEI rejette fermement les accusations de partialité : « Pour eux, si la CEI reste dans son rôle d'applicateur strict de la loi, c'est qu'elle est inféodée au pouvoir. » Il qualifie cette interprétation de « raccourci » injustifié et dénonce « cette propension à jeter l'anathème sur la CEI ».
Dans sa conclusion, Doumbia Major rappelle les limites du rôle de l'institution : « Ces personnes savent pertinemment que la CEI est loin d'avoir un tribunal en son sein ! » Cette précision souligne l'impossibilité pour la Commission de se substituer au pouvoir judiciaire dans l'appréciation de l'éligibilité des candidats.
Cette déclaration du commissaire Doumbia Major s'inscrit dans un débat plus large sur l'organisation et la transparence du processus électoral à l'approche du scrutin présidentiel d'octobre 2025, alors que l'indépendance de la CEI constitue un enjeu central pour garantir la crédibilité du vote.
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