La ministre de l'Éducation nationale lance un avertissement sévère aux directions qui dissimulent leurs sources de financement et leurs projets.
« Championnes de l'escroquerie et du vol ». Ces mots de Mariatou Koné résonnent dans la salle de l'atelier bilan 2024 à Yamoussoukro. La ministre de l'Éducation nationale dénonce ouvertement les pratiques frauduleuses au sein de son ministère.
Après trois années d'observation, la ministre établit un constat accablant sur la gestion des projets et des financements dans certaines directions de son département.
Des pratiques frauduleuses identifiées
La ministre pointe du doigt l'opacité dans la gestion des projets. « Certaines directions ne rendent pas compte ni de l'existence des projets logés en leur sein, ni des sources de financement de leurs activités », révèle-t-elle.
La situation devient plus préoccupante quand « ce sont les partenaires qui dévoilent ces financements ». Cette découverte par des tiers confirme l'existence d'un système de dissimulation organisé.
Des mesures correctives exigées
Mariatou Koné impose un nouveau cadre de gestion. « J'insiste une fois de plus sur la culture de la redevabilité, la culture de la planification. On ne vit pas au jour le jour », déclare-t-elle.
La ministre exige désormais une transparence totale : « On planifie, on programme, et on adopte la culture du suivi-évaluation ». Ces directives visent à mettre fin aux détournements et aux pratiques frauduleuses.
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