La réaction du CNDH, Conseil National des Droits de l'Homme, suite au rapport du Centre Simon Skjodt pour la prévention des génocides sur la Côte d'Ivoire.
Ci-dessous le communiqué de presse du CNDH
Dans son rapport d'alerte précoce sur la Côte d'Ivoire de juillet 2019 intitulé « Des élections incertaines : prévenir les atrocités criminelles en Côte d'Ivoire », le Centre Simon Skjodt pour la prévention des génocides fait état d'un « risque relativement élevé d'atrocités criminelles » au regard du contexte politique préélectoral de 2020. Ce scénario serait motivé par la résurgence d'un certain nombre de facteurs de risque et l'apparition de facteurs déclencheurs que sont :
- les crises de ses vingt dernières années (2000-2006 ; 2010-2011) ;
- le rôle de l'ethnicité en politique (de l'ivoirité au rattrapage) ;
- les inégalités liées au foncier ;
- les inégalités socio-économiques et disparités régionales ;
- la rupture des anciennes alliances politiques ;
- les divisions au sein des forces armées ;
- l'accès facile et généralisé aux armes ;
- les propos inflammatoires dans les discours politiques et publics.
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Le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) note que ce rapport alarmant sur le processus électoral à venir, qualifié « d'incertain », et sur l'environnement social de façon générale, ne présente que des scénarios de violences graves et d'atrocités criminelles. Cette approche est de nature à saper le moral des populations dans la dynamique des efforts de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
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Le CNDH invite les amis de la Côte d'Ivoire à accompagner le Gouvernement en vue de rassurer les populations et la communauté internationale pour un environnement propice à des joutes électorales ouvertes, transparentes et apaisées.