Nazaire Kadia analyse les retournements du débat sur l'éligibilité à la présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire, de l'affaire Martone aux discussions sur la double nationalité.
Les débats constitutionnels resurgissent à chaque période électorale en Côte d'Ivoire. Dans sa tribune, Nazaire Kadia examine l'évolution des positions sur l'éligibilité des candidats à la présidentielle.
L'auteur rappelle la controverse de 2020, opposant le professeur Martin Bléou aux partisans du pouvoir. Cette période avait marqué l'apogée des débats constitutionnels sur l'éligibilité.
L'affaire Martone
La tribune revient sur un épisode marquant : la publication dans « l'Intelligent d'Abidjan » d'une analyse attribuée à « Richard Martone ». Le journal titrait alors : « Candidature de Ouattara, Richard Martone gifle Martin Bléou. Arrêtez maintenant ce débat stérile ».
Nazaire Kadia révèle que « Richard Martone, l'un des plus grands constitutionnalistes au monde, n'existe pas et n'a jamais existé ». Cette affaire illustre, selon l'auteur, les dérives du débat constitutionnel.
Le texte aborde ensuite la question de la double nationalité. L'auteur note que « hier, des ivoiriens ont pris les armes pour que tout le monde soit candidat. Aujourd'hui, les mêmes jubilent […] pour éliminer de la course à la présidence, Tidjane Thiam pour double nationalité ».
Cette évolution des positions traduit, selon la tribune, les contradictions du débat politique ivoirien. L'auteur souligne le caractère cyclique des controverses constitutionnelles à l'approche des échéances électorales.
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