Au PDCI-RDA, Tidjane Thiam affronte une série d'oppositions internes et externes. Analyse des enjeux politiques et juridiques qui menacent sa présidence.
« Décidément, Tidjane Thiam est dans l'œil du cyclone », constate Ferro Bally, dans une analyse qui met en lumière les turbulences politiques actuelles. Le président du PDCI-RDA navigue effectivement dans ce que le journaliste décrit comme « un marigot politique ivoirien, non seulement infesté de requins, mais gagné par l'agitation ».
Cette métaphore aquatique illustre parfaitement la complexité des défis auxquels fait face l'ancien dirigeant du Crédit Suisse dans son parcours politique ivoirien.
Les prédateurs du marigot politique
Les « requins » évoqués par Ferro Bally se manifestent sous diverses formes. La première attaque est venue de l'intérieur même du parti, lors du 8è Congrès extraordinaire du 16 décembre 2023. Deux militants ont réussi à faire suspendre temporairement cet événement crucial qui devait consacrer Thiam comme successeur de Konan Bédié.
« Son entrée sur la scène politique pour briguer la magistrature suprême prend l'allure d'une course de haies », souligne notre source, pointant la multiplication des obstacles juridiques et politiques.
Les eaux troubles de la nationalité
La dernière vague d'opposition prend forme autour de la nationalité française de Tidjane Thiam. Sa renonciation, effectuée le 7 février 2025, est devenue ce que Ferro Bally qualifie de « talon d'Achille ». Quatre militants du parti ont saisi cette opportunité pour demander sa destitution, arguant que cette démarche le disqualifierait rétroactivement.
La décision de justice attendue le 27 février 2025 représente un nouveau tournant dans ce que le journaliste décrit comme une succession de « pièges et peaux de banane ». « À la guerre comme à la guerre », conclut-il, soulignant la nature impitoyable de cette bataille politique.
Dans ce marigot politique agité, Tidjane Thiam doit non seulement faire face aux attaques frontales, mais aussi naviguer entre les courants contraires qui menacent sa position et ses ambitions futures. Une situation qui illustre parfaitement la complexité et la rudesse du paysage politique ivoirien actuel.
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