L'affaire avait fait grands bruits, une fillette violée à Port-Bouët, par un homme de 35 ans, qui a été appréhendée par la police, sur plainte des parents de la victime, qui rappelons-le n'a que deux ans et demi. Ce mardi 20 mars 2018, en attendant le jugement aux assises de Soignon Mosse Jocelyn, violeur présumé, deux proches de ce dernier ont été condamnés à un de prison ferme, par le tribunal du Plateau.
Les faits remontent au 12 mars 2018. Les frères et sœurs de l'auteur du viol (intervenu le 18 février 2018) de la fillette, mécontents du fait que les parents de la victime aient traîné devant les tribunaux leur frère mis aux arrêts, après plusieurs jours de cavale ; optent pour des représailles.
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Ruth Massoro et son frère Franck Gnamba séquestrent les parents de la victime, qui louent une petite maison, dans leur cour familiale, dans le quartier de Jean Folly, pour les contraindre à quitter les lieux, sans autre forme de procès. Pages Ottro et sa compagne sont violentés par Massoro et Gnamba qui vont jusqu'à découvrir publiquement la nudité de la mère de la victime, et en rajoutent à leur traumatisme, alors qu'ils ne s'en sont pas encore remis du viol de leur fille.
La fillette qui avait été transférée en urgence pour subir des traitements de précaution anti-rétroviraux et pour blessures au niveau de l'orifice anal, se porte aujourd'hui mieux.
Après plusieurs interventions du voisinage, les frères indélicats du violeur se décident à relâcher les parents de la fillette, mais maintiennent leur volonté de les vider de leur cour familiale, appartenant à leur mère.
Saisie d'une plainte par les parents victimes, le tribunal de flagrant délit du Plateau a rendu son verdict hier. Le parquet avait requis douze mois d'emprisonnement pour Massoro et cinq ans pour Gnamba, qui s'était montré particulièrement agressif envers le couple. Finalement la cour s'est montrée clémente, en condamnant les deux prévenus à douze mois de prison ferme et à 100 000 FCFA d'amende pour violence, voie de faits et séquestration.
La fillette qui avait été transférée en urgence pour subir des traitements de précaution anti-rétroviraux et pour blessures au niveau de l'orifice anal, se porte aujourd'hui mieux.
Elvire Ahonon
