Trois ONG ivoiriennes dont le GOFEHF ont appelé le 29 octobre 2020, Ouattara à « parler » avec Bédié afin d'éviter une crise post-électorale.
« Je demande au président Alassane Ouattara de venir chez son grand-frère Henri Konan Bédié pour parler, car ce sont les deux qui ont la solution (de cette crise) », a dit Mme Rachel Gogoua, présidente du Groupe des organisations féminines pour l'égalité Homme-femme (GOFEHF).
Elle s'exprimait lors d'une conférence de presse organisée par sa structure, le GOFEHF, l'ONG Vivre sans violence et le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l'espace Cedeao Côte d'Ivoire (REPSFECO-CI).
Selon Mme Rachel Gogoua, en tant que chef d'Etat, la responsabilité incombe à M. Ouattara cette démarche. En outre, le Rhdp, son parti et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), présidé par M. Bédié, se disent « héritiers du père fondateur », Félix Houphouët-Boigny.
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Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Pdci se réclament du père fondateur, et « s'ils sont vraiment héritiers du père fondateur, il faut qu'ils viennent s'asseoir pour discuter et pour dialoguer », a-t-elle soutenu.
« On peut penser que les gens (les parties) refusent de dialoguer, parce qu'il y a eu un dialogue politique et il devait avoir un autre niveau de dialogue au plus haut niveau et ce dialogue manque », a fait observer Mme Rachel Gogoua.
Pour elle, « le président Alassane Ouattara doit s'asseoir avec son frère (Bédié, candidat à cette élection) puisqu'il l'appelle grand-frère ». Et, les deux personnalités politiques devraient « s'asseoir pour parler » sur les enjeux de cette élection.
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« Quand on est disciple de quelqu'un, on copie la personne », c'est pourquoi « nous demandons à Alassane Ouattara en tant père de la nation et président, il faut qu' il vienne vers les autres (les candidats de l'opposition) » pour discuter, a ajouté Mme Rachel Gogoua.
La présidente du GOFEHF a aussi interpellé l'Organisation des Nations Unies sur son rôle. Pour elle, au lieu d'attendre qu' il y ait des élections pour dire qu'il y a eu génocide, elle devrait prévenir cela.
Ces trois ONG annoncent la tenue vendredi matin d'un « rassemblement pacifique » au stade d'Anono, à Cocody, dans l'Est d'Abidjan, avant de faire mouvement chez le chef de l'Etat pour lui porter un message sur le risque d'une crise post-électorale.