Vendredi, le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta a accepté d'accorder sa grâce aux 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako au Mali.
Le verdict est tombé vendredi 06 janvier 2023 au Journal télévisé de 20 heures décalé peut-être pour la circonstance à 20 heures 30. C'est le porte-parole du Gouvernement de la transition, le colonel Abdoulaye MAIGA qui a lu le décret présidentiel selon lequel le président de la transition, le colonel Assimi GOITA accorde une grâce avec une remise totale de peine aux 49 militaires ivoiriens arrêtés et jugés au Mali.
La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois.
Ces soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de « mercenaires » puis inculpés mi-août de « tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat » et écroués. Trois d'entre eux, des femmes, ont été libérées par la suite. Les quarante-six autres ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle. Bamako a accusé ces soldats ivoiriens d'avoir voyagé sous de fausses identités et avec des armes sans que les autorités n'aient été informées.
Faux, a retorqué Abidjan qui assure qu'ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques Bleus au Mali.
Quatre mois plus tard, la Côte d'Ivoire annonce le retrait progressif de ses troupes au sein de la mission de paix de l'ONU au Mali d'ici août 2023.
Après trois libérations, 46 d'entre eux resteront toujours détenus au Mali jusqu'à la date du 6 janvier 2023.
L'autre question qui reste aujourd'hui en suspend est celle de la date du retour des 46 soldats graciés en Côte d'Ivoire. Ce sera peut-être la fin d'une longue crise qui aura fragilisé les relations diplomatiques entre Abidjan et Bamako.
