Grève de la Fesci : De violents affrontements à l’Université de Cocody

Les policiers ont usé de gaz lacrymogène, pour disperser des militants de la Fesci, dans les jardins de l'université de Cocody
Les policiers ont usé de gaz lacrymogène, pour disperser des militants de la Fesci, dans les jardins de l'université de Cocody

De violents affrontements entre policiers et étudiants de la () ont éclaté ce mardi 11 septembre 2018, à l' (). En cause : la grève de la Fesci, annoncée pour débuter ce jour, pour manifester contre les frais annexes dans les établissements scolaires. Manifestation de la Fesci contre les frais annexes.

Très vite, les hommes en tenue essayaient d'empêcher les étudiants du bouillant syndicat qui avaient entamé ce mardi 11 septembre 2018 une marche pacifique en vue de protester contre l'augmentation des frais annexes constatés dans les lycées et collèges du pays. « Une initiative saluée par tous les parents d'élèves », nous dit un responsable de la Fesci.
A en croire , Secrétaire général dudit syndicat, l'objet de cette marche pacifique, vise à marquer leur ras-le-bol face aux aux frais annexes explosifs imposés par les établissements publics et privés au nez et à la barbe du ministère de l'éducation nationale.

« La plupart des lycées et collèges, après le paiement des 6000 FCFA imposés par l'Etat à l'inscription, imposent parfois d'autres frais qui vont de 10 000 à 100 000 FCFA »

Cette protestation du jour a rapidement tourné au vinaigre avec l'intervention d'une rare violence de la police. C'est donc à un affrontement entre étudiants et policiers que nous avons assisté ce matin. D' un côté, les étudiants résistant à la police qui lançaient des pierres. De l'autre côté les policiers usaient de gaz lacrymogène, pour disperser des militants de la Fesci, dans les jardins de l'Université de Cocody. Hier lundi 10 septembre 2018 déjà, certains établissements de l'intérieur avaient déjà répondu à l'appel de la Fesci à travers des manifestations.

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A en croire les premiers responsables de la Fesci, les frais du () exigés aux parents d'élèves sont déjà pris en compte dans les 6000 FCFA qui sont payés à l'inscription en ligne. En effet selon la FESCI, 1700 FCFA est reversé au COGES pour chaque élève.

« cela est un obstacle à l'éducation de nombreux enfants. Nous avons déjà interpellé les autorités sur cette situation »

« La plupart des lycées et collèges, après le paiement des 6000 FCFA imposés par l'Etat à l'inscription, imposent parfois d'autres frais qui vont de 10 000 à 100 000 FCFA », explique Assi Fulgence Assi secrétaire général de la Fesci, « cela est un obstacle à l'éducation de nombreux enfants. Nous avons déjà interpellé les autorités sur cette situation ».

Selon un parent d'élèves, les familles « paient des frais fixés par l'Etat », mais pour les frais annexes, ce parent a payé « 10 800 francs CFA », dénonçant « les abus ». Dans les établissements privés qui reçoivent des affectés de l'Etat, la pilule est plus amer. Là-bas, les frais annexes varient de 30 000 FCFA à 80 000 FCFA par élève sans compter les frais d'inscriptions. Ils expliquent cela par le fait que l'Etat de reverse pas vite les subventions (NDLR qui est de 120 000 FCFA pour le premier cycle et 140 000 FCFA pour le second cycle) d'où la difficulté pour eux de faire face aux charges.

En rappelle, le lundi 10 septembre 2018 déjà, la FESCI a mené une sensibilisation auprès des parents et des autorités traditionnelles sur la question des frais annexes. La hache de guerre entre la FESCI et le ministère de l'éducation national qui ne voit pas d'un mauvais œil ces frais annexes est donc lancée.

Karina Fofana

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Written by Karina Fofana

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