Guikahué à propos de la gestion Covid-19 : « on est en train de faire du folklore qui va nous emmener dans le décor »

Guikahué était l'invité de l'émission : « Regard sur l'actualité » de Pdci-TV, le mardi 7 avril, sur la gestion du coronavirus COVID-19 en Côte d'Ivoire.

Je vois que vous vous portez tous très bien. Cela veut dire que vous respectez les mesures édictées par le Conseil national de sécurité. Effectivement quand la pandémie du a été déclarée en Côte d'Ivoire, après les décisions du Conseil national de sécurité le 17 mars, le président a fait un message aux militants et à toute la population en leur demandant de se conformer strictement aux directives édictées par le Conseil national de sécurité. Se laver souvent les mains, utiliser du gel hydro-alcoolique, ne pas se saluer en se serrant les mains, respecter une distance règlementaire d'un mètre.

Et tout cela a été respecté. Le 19 mars, c'est-à-dire deux jours après, j'ai eu une séance de travail avec le président du parti à où il a arrêté un certain nombre de décisions concernant la Maison du parti et le fonctionnement du parti. C'est ce jour-là qu'il a décidé » d'annuler sa visite qu'il devait effectuer à Bocanda. C'était pour le 21 mars. Ensuite, on avait une importante réunion du Bureau politique, le 25 mars, il l'a également annulée. Il nous a demandé d'annuler toutes les activités de regroupement, tous les meetings, toutes les grandes réunions sur toute l'étendue du territoire national.

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Et il a demandé qu'on prenne aussi des décisions en faveur du personnel administratif en décidant le travail minimum. Quand nous sommes revenus, dès le lendemain, nous avons mis en œuvre ce plan, on a fermé la Permanence du Pdci au Plateau et on a fait un service minimum au niveau du siège de Cocody où on a réduit le personnel. On a fait une permanence, on a ouvert trois services. Les moyens généraux, l'identification et la boutique parce que les militants voulaient venir se faire enrôler et acheter leur pagne. On a aussi maintenu ouverts les studios de la télévision Pdci-Tv mais avec un minimum de personnes qui ne dépassent pas 10 agents.

Nous avons fait des vérifications et depuis le 20 mars jusqu' à ce jour, ce sont ces dispositions-là que nous observons au siège du . Donc, c'est une affaire sérieuse, les ne doivent pas s'amuser avec. Mais, il faut que les gouvernants leur donne l'occasion de prendre les choses au sérieux. Je l'ai déjà dit, les tâtonnements du départ, l'affaire de l'Injs, l'isolement retardé d', tout ça fait que le virus est rentré. Le 11 mars, on avait un cas. On savait que c'est quelqu'un qui venait d'Italie, il fallait agir, on pouvait le bloquer. Il y avait un cas. Le 16 mars quand le Conseil supérieur de la sécurité se réunissait pour la première fois, on était à 4. Et quand le président faisait son message le 23 mars, C'était à 27 cas. Entre le 23 mars et le 7 avril, c'est deux semaines. 323 moins 27, ça fait 300 cas en 10 jours.

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Les mesures sanitaires, elles, sont correctes. On ne peut pas faire autrement, c'est comme ça qu'il faut faire pour arrêter une épidémie en ciblant les zones. On dit aujourd'hui : Cocody, Marcory ? mais quel est le traitement particulier qu'on fait à Cocody et Marcory.

C'est la question fondamentale qui se pose. Dans l'application des mesures édictées, c'est là que souvent le bât blesse. Et puis, on est en train de s'amuser. A la télé, on dit : tel député est allé donner tel don. Non ! On est en train de faire du folklore qui va nous emmener dans le décor. Pourquoi, parce qu'il aurait fallu…c'est pourquoi, l'opposition avait demandé la mise en place d'un cadre de concertation multidisciplinaire. Je demande à JMK Ahoussou qui est journaliste d'aller faire la sensibilisation à Attécoubé. Mais le message doit être unique.

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Quel message livre le député qui est à Ouangolo, à San-pédro ? Il doit avoir un message unique, parce que lorsque vous parlez aux populations, ils vous posent des questions sur le Coronavirus. Mais, il faut qu'on vous donne un minimum de formation. Et c'est pour ça que comme ça on va dans tous les sens, il y a n'importe quoi sur les réseaux sociaux, ça ment etc. C'est parce que ce n'est pas coordonné.

Written by Maurice Kakou Guikahué

Secrétaire exécutif du PDCI-RDA

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