L'ancien ministre du Commerce et de l'Industrie Daniel Anikpo (sous la transition militaire) a animé une conférence ce mercredi 21 novembre 2018 au Musée des civilisations au Plateau. Thème : « Le nouveau temps de la méga économie et de l'économie endogène pour l'industrialisation de la Côte d'Ivoire ». Nous vous proposons de larges extraits de son intervention.
Chers amis nous nous rencontrons ce matin pour aborder la question la plus difficile, la plus complexe et la plus urgente de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique. A savoir le développement de l'Afrique. Je dois préciser que le développement est une discipline universitaire. Cela veut dire qu'il y a une science à connaître pour développer un pays.
Le Mouvement citoyen pour l'industrialisation sans étiquette contrairement aux partis politiques qui rassemblent des personnes qui ont une même idéologie, les mêmes pensées et qui défendent les mêmes valeurs, le mouvement citoyen rassemble des personnes qui ont des idéologies différentes, des pensées différentes et qui défendent un programme d'intérêt général ou national qui les regroupe tous. Le mouvement citoyen est ouvert contrairement aux partis politiques qui sont plus ou moins homogènes un peu sectaires.
L'industrialisation que nous abordons ici est la seule et unique voie qui permet à un pays sous développé de se développer et de prospérer de génération en génération. Je ne reviens pas pour rejoindre un clan politique ou un autre. Je ne reviens pas pour le combat pour le pouvoir, je ne reviens pas en tant qu'opposition, ni pour la collaboration avec le pouvoir, mais pour demander aux ivoiriens de ne pas se diviser, de se ressaisir, de ne pas se battre au chevet de notre mère malade.
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Je reviens pour faire la politique autrement. Je reviens pour présenter cette nouvelle intelligence, ce nouveau savoir développer glocal endogène pour aider à résoudre nos difficultés, nos problèmes de développement qui perdurent depuis 60 ans. Je reviens avec une nouvelle mentalité et un nouveau dispositif d'esprit. Je reviens pour prévenir la classe politique, les corps constitués, les syndicats, la société civile, qu'ils ont intérêt à se réconcilier.
Pas par des discours ou autour des clans rivaux, ni autour des personnalités leaders, mais autour d'une œuvre commune, d'une cause commune, d'un intérêt national commun, autour du programme d'industrialisation glocale endogène de la Côte d'Ivoire le (Pigeci) que nous avons la chance de disposer aujourd'hui. Que nous soyons des pro-Ouattara, des pro-Gbagbo, des pro-Bédié, des pro-Soro, des pro-Affi, des pro-RHDP Unifié, des pro-PDCI plateforme, des pro-FPI, nous sommes appelés à la réunification nationale.
Je reviens pour dire aux ivoiriens du passé, faisant table rase pour éviter à notre pays et à nos populations le drame de la deuxième guerre électorale qui s'annonce. Après 60 années d'indépendance, la Côte d'Ivoire est restée toujours sous-développée. Alors que la Corée du sud qui avait le même niveau de développement que le Ghana et la Côte d'Ivoire en 1960, n'a mis que 19 années pour devenir un nouveau pays industrialisé.
Les pays africains ont produit malheureusement la pire des politiques de développement que des pays sous-développés pouvaient faire. C'est pourquoi après 60 années d'indépendance, aucun pays africain n'est devenu un nouveau pays industrialisé. La méga économie heureusement un nouvel espoir, une nouvelle ouverture. La méga économie enseigne l'itinéraire suivant que nous respecterons rigoureusement, scientifiquement pour industrialiser notre pays.
Les étapes sont les suivantes : Premièrement, le pays doit décapiter l'ancien système économique exogène qui n'a fait qu'exproprier et appauvrir les ivoiriens jusqu'à ce jour. Deuxième mission, le pays se donne l'argent, enrichir les ivoiriens et les ivoiriennes et les entreprises pour produire plus, pour gagner plus, pour épargner plus, pour investir plus pour industrialiser la Côte d'Ivoire.
Enfin, le pays fabriquera donc les biens d'équipements, les machines et les appareils dont il a besoin pour s'industrialiser. Le pays rachète les biens d'équipements par préfinancement participatif ou par financement participatif des nouveaux investisseurs nationaux. Nous sommes prêts parce que nous possédons les mécanismes économiques et financiers pour réussir cette industrialisation.
« La fabrication des biens dépendent des machines et appareils de production modernes dont le pays a besoin au lieu de les acheter »
L'industrialisation que nous voulons et que nous ferons, c'est l'industrialisation intégrale et un processus de transformation radicale de toute l'économie et de la société qui a les étapes que j'évoque. Quand nous parlons d'industrialisation, nous parlons de quatre choses : La formation du capital humain, à l'urbanisation, à la modernisation, à la mécanisation agricole et au bien être social des populations. La fabrication des biens dépendent des machines et appareils de production modernes dont le pays a besoin au lieu de les acheter.
La transformation des produits agricoles, des matières premières, des ressources minérales, minières, pétrolières et gazières du pays. Enfin la mise en place d'un système de maintenance industrielle nationale pour un service après-vente efficace et irréprochable. Telle est la finalité de notre industrialisation.
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