Les inondations causées par les pluies diluviennes qui s'abattent depuis une semaine sur la Centrafrique ont fait au moins 28 000 sans abri.
« Il y a beaucoup de maisons détruites et de quartiers sous l'eau », a relevé le président de la Croix-Rouge centrafricaine, le pasteur Antoine Mbaobogo.
Dans la capitale, Bangui, qui compte environ un million d'habitants, des quartiers entiers se sont transformés en véritables marécages. Des maisons en terre ont littéralement fondu sous les eaux et les taxis ont fait place aux pirogues pour transporter les gens à certains endroits.
« Aujourd'hui, notre pays, pas seulement la ville de Bangui, fait face à une grande catastrophe naturelle », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, dans une allocution télévisée lundi soir. « La rivière Oubangui est sortie de son lit, les rivières qui vont s'y jeter ne peuvent plus le faire, ce qui crée un phénomène de débordement intense », a-t-il expliqué.
LIRE AUSSI: Inondations à Alépé: les écoles primaires et secondaires fermées
Tous les dix ans, l'Oubangui, la principale rivière du pays, connaît une crue majeure.
En 1999, les inondations avaient déjà provoqué d'importants dégâts. Aujourd'hui, le phénomène a été encore aggravé par des précipitations exceptionnelles pour cette saison.
LIRE AUSSI: Incendies et feux dans le Gard en pleine canicule, le suspect avoue
À Bangui, les arrondissements situés sur les berges de l'Oubangui ont été particulièrement touchés. En plus de ces inondations, Bangui connait un manque d'eau potable, des problèmes de latrines, de moustiques, de froid, associés à des risques d'épidémie telles que le choléra, a souligné le porte-parole du gouvernement.
« Nous n'avons pas de structure pour accueillir les gens, mais nous attendons que les ONG nous proposent des tentes, des abris, afin de sécuriser les personnes », a –t-il conclu.
