Joël N'guessan, cadre du RHDP, a réagi à Anaky Kobenan, ce mercredi 21 août 2019, qui redoute des violences à la présidentielle de 2020 en Côte d'Ivoire.
Ci-dessous, sa déclaration.
L'union Africaine vient de confirmer que la nouvelle Commission Electorale Ivoirienne (CEI) est conforme aux recommandations de la Cour Africaine des Droits de l'Homme. Il ne pouvait pas en être autrement surtout que la nouvelle loi sur la CEI a été votée à une majorité forte par nos Députes et nos Sénateurs.
Nous sommes en démocratie. Ceux qui sont démocrates ou qui clament sur tous les toits qu'ils le sont devraient normalement accepter le vote des représentants du peuple que sont les Députes et les Sénateurs ivoiriens. Or, il se trouve que des politiciens en mal de publicité continuent encore de nier les évidences du jeu démocratique. Leur ardent désir, c'est de soumettre le vote souverain de nos Elus à un arbitrage international. Tout en affirmant qu'ils sont démocrates, ils refusent que la démocratie s'exerce et que le vote majoritaire l'emporte sur le vote minoritaire.
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Le dernier en date est mon ami et frère Anaky Kobenan, ex-président du Mouvement des Forces d'Avenir (MFA) dont il a perdu le contrôle à la suite de ses mésententes récurrentes avec ses principaux collaborateurs. Monsieur Anaky, fondateur du MFA, ex-Député de la nation ivoirienne au titre de la circonscription électorale de Kouassi-Datèkro (Mouvement des Forces d'Avenir), profitant de la tribune que le tabloïd « Le Nouveau Réveil » lui a offerte, s'est fendue de déclarations surprenantes aux antipodes des réalités politiques du moment.
Je me suis toujours abstenu de commenter les discours et écrits de mon cher ami Anaky car, lui et moi avons partagé de longs moments de réflexions et d'actions sur la politique ivoirienne, avant et après le décès en décembre 1993 du Président Félix Houphouët-Boigny. En effet, pendant les périodes des dérives identitaires, avant le coup-d'état de décembre 1999 et le déclenchement de la rébellion en Septembre 2002, lors des différentes rencontres pour résoudre la crise ivoirienne (Marcoussis, Accra 2 et 3, etc.) nous avons longuement échangé sur les solutions possibles.
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Aujourd'hui, si je m'autorise à intervenir, c'est pour lui demander d'accepter pour une fois d'être démocrate. Par ailleurs, son annonce ou sa prédiction d'affrontements avant ou au cours de l'élection de 2020 doit être dénoncée. Cela me rappelle étrangement le slogan de l'assaut final ou de la dernière marche que Anaky a lancé au cours du meeting organisé par le front Populaire ivoirien au lendemain de sa sortie de prison en 1991.
La suite, on s'en souvient; ce fut l'arrestation de Laurent Gbagbo, de son Epouse Simone et de plusieurs militants du FPI. Il est bon de rappeler à Anaky Kobenan qu'il n'y aura pas d'affrontements en 2020 si, tous autant que nous sommes, acceptons franchement le jeu démocratique au lieu d'instiller dans l'esprit des Ivoiriens les idées d'insurrection et de violence politique.
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Les Ivoiriens, à plus de 99%, ne souhaitent plus revivre les crises de ces 20 dernières années. Les nombreuses victimes de nos errements politiques surveillent, comme du lait sur le feu, nos propos et nos agissements. Nous sommes tous farouchement déterminés à dire « PLUS JAMAIS ÇA ». Il n'y a aucune gloire à se mettre en posture de PROPHETE DE L'APOCALYSPE OU DU DELUGE.