Katiola : Comment le village d’Attienkaha a été incendié suite à la disparition d’un chauffeur

Le village d'Attienkaha incendié suite à la disparition d'un chauffeur. Voici les circonstances de l'attaque.

Le village de Attienkaha situé à 15 km de au nord de la Côte d'Ivoire a connu une ambiance particulière le mardi 28 août 2018. Et pour cause, la disparition de Hamed Sogodogo, un jeune chauffeur dont ils n'ont plus de nouvelles depuis plusieurs jours. Celui-ci s'était rendu dans le village, avec des joueurs Attienkaha situé sur l'axe Katiola-Dabakala était hier un village presque entièrement désert par ses habitants.

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Sous les décombres qui fumaient encore en fin de cet après-midi sous un soleil de plomb, où des casseroles, débris des maisons, et vêtements jonchaient partout. Le village de Attienkaha venait d'être incendié ce mardi, par un groupe de jeunes en colère, venus de Katiola en vue de protester contre la disparition de Hamed Sogodogo, un jeune chauffeur âgé de 25 ans dont ils n'ont plus de nouvelles depuis le mercredi 22 août 2018 alors qu'il était venu descendre les joueurs de son équipe (FC Transporteur) ayant participé à la finale d'un tournoi en ville.

C'est sur le chemin de retour que sa voiture tombe en panne. En effet, la finale de la coupe des présidents de clubs de Katiola, été remportée par Transporteurs FC face au F.C Barakawi au terme des séances de tirs aux but de 5 à 3 le mercredi 22 août 2018. Hamed Sogodogo lance alors l'alerte à ses amis de Katiola pour un secours. Ceux-ci arrivent sur les lieux à 23 heures précise, trouvent le véhicule stationné, les vitres soigneusement montées mais sans leur ami.

« les jeunes décident de ne pas laisser impuni cette forfaiture en dépit des médiations du préfet du Kouamé, Baptiste Jean Zamélé »

Toutes les recherches et les tentatives pour le joindre sur son téléphone sont infructueuses. Ses parents donnent l'information des recherches poussées se font pendant quatre jours sans succès. Une colère s'empare ; les jeunes décident de ne pas laisser impuni cette forfaiture en dépit des médiations du préfet du Hambol Kouamé, Baptiste Jean Zamélé.

Les jeunes venus de Katiola, armés de gourdins, de couteaux, de fusils calibre 12, font une descente musclée sur Attienkaha emportant tout sur leur passage. « C'était le sauve qui peut. Mêmes les poulets, cabris, moutons, les appareils électroménagers n'étaient pas épargnés », a raconté un témoin. Aux dernières nouvelles, le calme serait revenu avec l'arrivée de plusieurs cargos de de gendarmerie et de police.

Karina Fofana

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