Le financement public de la RTI est remis en question face à son utilisation partisane. Tiémoko Assalé appelle à une réforme du média national.
Le financement de la RTI provient de l'ensemble des contribuables ivoiriens. Cette réalité contraste avec son utilisation restrictive, comme le souligne Tiémoko Assalé : « Tous les Ivoiriens dans tous les camps politiques financent cette RTI. »
Cette situation pose un problème démocratique fondamental. Le député-maire établit une distinction claire entre « un média de service public au bénéfice de toutes les opinions politiques et un média d'État au bénéfice du parti au pouvoir. »
Une pratique ancrée
Le constat traverse les différentes périodes politiques du pays. Sous la présidence Bédié, « Gbagbo et Ouattara ne pouvaient pas être invités à s'exprimer sur le plateau du journal de 20 heures », rappelle l'élu.
Cette pratique s'est perpétuée sous les régimes suivants. Sous Gbagbo, « Bédié et Ouattara ne pouvaient pas être invités ». Aujourd'hui, « Gbagbo et les autres ne peuvent pas être invités pour critiquer la gouvernance de Ouattara. »
La transformation de la RTI en véritable média de service public nécessite des changements structurels. « La RTI doit cesser d'être un média d'État », affirme Tiémoko Assalé.
L'enjeu dépasse la simple question médiatique. Il s'agit de garantir l'expression de toutes les opinions politiques sur une plateforme financée par l'ensemble des citoyens.
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