ACTUALITES GENEVE, 17 juin 2020 (Yeclo avec Xinhua) — La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déclaré mercredi que le meurtre de George Floyd était devenu emblématique de l'usage excessif et disproportionné de la force par les forces de l'ordre contre les personnes d'origine africaine, les personnes de couleur, les peuples autochtones et les minorités raciales et ethniques partout dans le monde.
« Depuis le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis le mois dernier, une vague de protestations massives a déferlé, non seulement dans tous les Etats des Etats-Unis, mais aussi dans des dizaines de pays d'Europe et du monde entier », a déclaré Michelle Bachelet lors d'un débat d'urgence sur « les violations d'inspiration raciale actuelles des droits de l'homme, le racisme systémique, les brutalités policières contre les personnes d'origine africaine et la violence contre les manifestations pacifiques » dans le cadre de la 43e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Elle a déclaré que les protestations sont l'accumulation de nombreuses générations qui ont connu la souffrance et luttaient pour l'égalité: « nous devons demander à ceux qui ont précédé, ainsi qu'à ceux qui viendront, de saisir ce moment pour exiger un changement fondamental ».
« Nous avons besoin d'actions décisives dans le monde entier, non seulement pour réformer ou réimaginer les institutions et les organismes chargés de l'application de la loi, mais aussi pour lutter contre le racisme omniprésent qui ronge les institutions, enracine les inégalités et sous-tend tant de violations des droits de l'homme », a-t-elle déclaré.
George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, est mort le 25 mai dernier lors d'une arrestation à Minneapolis, après qu'un policier blanc se soit agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes. Il avait été arrêté pour avoir soi-disant utilisé un faux billet. Floyd avait alors été menotté et allongé face contre terre, suppliant pour sa vie et répétant sans cesse: « je ne peux pas respirer ». Les vidéos des caméras de sécurité et celles réalisées par des témoins ont par la suite été rendues publiques. Fin
